How to build leaders?

I acquired leadership skills through my role of lead roped party climber. Aged 18 I already took mountaineering clients under my responsibility. I became a recognized alpinist in Belgium, organizing climbing expeditions in Kirghizstan, Mongolia, China, Vietnam and Bolivia. Nowadays, I belong to a special situations team uniquely qualified to rescue people stuck in inaccessible locations.
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Un weekend dans la peuf

Samedi nous remplissons la voiture après que Jean-Phi et Valentine aient terminés leurs service au CHU de Liège. Leur programme leur a laissé un trou de quatre jours. L’occasion rêvée pour aller passer ces jours dans les Vosges. On verra bien ce qu’on peut y faire. Nous sommes donc 5 à monter donc à bord de la voiture en direction du chalet loué pour l’occasion. A peine 4h30 de route pour arriver jusqu’au Tholy. Le chalet est nickel, situé sur la hauteur avec une superbe vue sur la vallée. Je sens que ça va me plaire.

Dimanche matin, en route pour les pistes. Nous prennons la direction de la Bresse, puis on nous conseille de monter au Honeck pour faire du ski de fond. Et en effet, il a neigé la nuit précédente et les paysages sont superbes. Les forêts enneigées nous comblent de leur poudre blanche pour une belle promenade d’une petite vigntaine de kilomètres. Nous étions plusieurs à découvrir le plaisir du ski de fond et malgré ça, très vite adapté à marcher avec ces planches aux pieds, nous adoptons une bonne allure au point de refaire plusieurs tours en fin de journée afin de profiter au maximum du prix payé pour nos skis et le forfait. C’est heureusement plus que quelques courbatures qui égayent notre soirée. Une bonne tartiflette préparée par nos experts cuisiniers nous cloture la journée bien chargée.

Lundi c’est le ski alpin qui est au programme. Nous repartons pour le Honeck, mais cette fois-ci nous allons vers les remontées mécaniques pour voir ce que ces pistes ont dans le ventre. La neige est parfait et nous pousse à sortir des pistes pour profiter de la peuf entre celles-ci. Jean-Phi et moi partons donc pour un slalom entre les arbres … quelques arbres s’en souviendront ! Nous aussi. Le décor des pistes du Honeck et inhabituel pour ceux qui n’ont pas l’habitude des montagnes Vosgiennes. Mais l’effet de la neige entre les forêts de sapins et de hêtres donnent un style unique à l’ambiance.

Mardi, déjà le dernier jour ! Nous ne voulons pas partir trop tard pour reprendre la route de la Belgique. Nous décidons de rester du coté du Tholy pour découvrir le coin. J’ai acheté la carte topographique la veille. En route pour une randonnée dans les forêts des alentours. Le soleil tape et le début du chemin est peu enneigé. Mais plus loin nous montons, et en sortant des sentiers fréquentés la neige est plus profonde. La marche devient plus difficile lorsqu’à chaque pas nous nous enfonçons de 20cm. Mais les filles suivent en marchant dans nos pas ! Ca ne nous arrêtera pas, et après une bonne marche nous terminons notre boucle au chalet. Il reste encore un peu de temps pour un pique-nique au soleil avant de reprendre la route.

C’était une belle évasion du quotidien pour quelques jours loin des préoccupations. L’air de la montagne, de la neige, du sport et le plein de soleil pour repartir de bon pied ! Voilà quelque chose qu’il faudra réitérer plus souvent. Les Vosges ne sont pas loin, et lorsque la neige n’y est pas, ce ne sont pas les itinéraires de rando et les falaises qui manquent pour autant.

Merci Jean-Phi, Valentine, Matthias et Camille pour ce super weekend

Les photos du weekend

Formation de secourisme en milieu vertical

Cette année nous étions 17 à suivre la formation annuelle d’Alpi-Secours avec Freddy Gonda et Geza Toth comme formateurs. Nous étions 5 francophones et 12 néerlandophone à composer le cours ce qui signifiait qu’en plus de pratiquer les secours, on pratiquait notre connaissance de la seconde langue nationale.

C’est au début octobre que la formation a commencée avec un programme chargé composé de 9 dimanches de formation suivi d’un dimanche pour l’examen. C’est donc avec grande joie que nous avons pu profiter de la météo clémente qui a versé son soleil pendant pratiquement tout l’automne sur notre pays.

La formation était bien cadencée et on sent que Freddy est rodé. D’abord une petit séance théorique pour nous mettre sur les rails, puis c’était parti avec les séances pratiques. A commencer par l’apprentissage des noeuds important. En sauvetage on ne rigole pas avec ça. L’amarage c’est la base de toute intervention. Si le point d’amarage ou le noeud est mauvais, c’est non seulement mettre la vie de la victime encore plus en danger, mais aussi celle de tous les sauveteurs.

Après avoir bien martelé sur le clou avec les noeuds et les points d’ancrages, nous sommes passés à la pratique du brancardage et le transport du blessé dans des environnements accidentés (pentes, chemins raides, …). C’est là qu’on a commencé à découvrir l’importance du travail d’équipe et d’être chacun bien concentré sur son rôle. Il est évident que lorsque tout le monde décide en même temps, rien de correct ne peut être obtenu.

Par la suite, nous sommes passés en mode vertical avec les interventions de brancardage du haut vers le bas et le rapatriement du blessé au sol. Les techniques de cordes se complexifiant, chacun eu l’occasion de pratiquer les différents postes d’une équipe pour bien sentir l’importance de la cohésion dans l’équipe. De la même manière, les interventions du haut vers le bas, impliquant la mise en place d’un mouflage, ont nécessités quelques exercices spécifiques pour bien maitriser les techniques.

Le dernier gros point à mettre en pratique était la mise en place de tyrolienne pour tout ce qui concerne le transport d’un blessé à travers des zones plus difficile d’accès. Nous avons donc pu travailler au dessus de la vallée du Tarzan à Marche-les-dames pour envoyer notre civière d’un coté à l’autre avec le plus grand soin.

Après ce module de théorie pur, c’était à nous de jouer. Freddy nous a laissé les rennes et nous a proposé deux journées de mise en situation réelle dans d’autres massifs que Marche-les-dames où nous avions suivi notre entrainement. C’est donc aux falaises de Beez et de Dave que nous avons passé ces deux journées. Il est évident que lorsqu’on change d’endroit, nos repères changent. S’adapter à l’environnement fait partie de la difficulté. Pourtant la base de toute intervention sont les choix du chef d’équipe par rapport aux emplacements des points d’ancrage. C’est la raison pour laquelle ces deux journées furent un réel apprentissage. Celui d’aprendre à improviser et à s’adapter.

L’examen final avait lieu ce 19 décembre à Freyr. En cette fin de saison, la neige était au rendez-vous pour bien nous mettre en condition : le sauveteur ne choisit pas les conditions dans lesquelles il doit intervenir. La journée fût bien chargée et répartie en plusieurs petites intervention ou chaque petite équipe avait une tâche bien précise à réaliser. Tout c’est passé sans encombres et nous avons même été assez performant sur ces différents exercices.
La journée s’est cloturée en beauté avec un bon verre au Chamonix pour fêter les nouveaux Alpi-secouristes fraichement brevetés.

Terres nordiques, terres de feu

C’est avec Pierre-Alain et Vinciane au mois de mars, lorsqu’il faisait beau et chaud que nous discutions tranquillement avec un cocktail à la main en plein soleil de nos prochaines destinations de vacances. En effet, il fait trop chaud dans notre beau pays belge, c’est donc en discutant qu’on a évoqué des destination nordiques telles que l’Islande, la Finlande ou encore le Groenland. Toutes des destinations de rêves pour qui aime la nature et la randonnée. Nous étions chauffés à bloc !

Quelques semaines plus tard, la destination était restée bloquée sur l’Islande et nous étions prêts à prendre les billets d’avion. Notre fine équipe de 5 personnes étant prêtte à partir, nous avions planifié le voyage comme tel.

  • Première semaine PA, Vinciane et Anne-Sophie visitent l’île en voiture
  • Deuxième semaine on fait une semaine de rando tous ensemble à 5
  • Troisième semaine Greg et Marie visitent l’île en voiture

Ca nous permettait de faire 2 semaines de vacances pour chacun tout en ayant aussi une petite semaine en couple pour Marie et moi.

Marie et moi sommes donc partis le dernier weekend du mois d’aout ! C’est la fin de la saison touristique pour l’Islande, mais avec une bonne veste et surtout un bon coupe vent on s’en est très bien sorti !

Le seul petit hic a finalement été que suite à un petit problème de dernière minute nous avons finalement du inverser nos deux semaines de programme après que Marie se soit foulée la cheville en descendant l’escalier de l’hotel en partant pour la randonnée. Nous avons donc loué une voiture la première semaine pendant que les 3 autres faisaient la rando et on a randonné à 2 la seconde semaine.

Je n’en dit pas plus, je vous invite à découvrir les photos sur le petit album de photos sélectionnés

Traverser les Alpes en famille

C’est l’histoire de 4 personnes et de leur chien. Ils sont partis l’été 2010 en laissant la petite Belgique derrière eux. Chacun son sac à dos, et c’est parti pour 3 mois d’aventure à travers les montagnes. Ils sont arrivés jusqu’à la mer et sont revenus en Belgique après. Ils ont repris leur vie avec ce souvenir fort et cette envie de le partager. La montagne est accessible à chacun qui le veut. Je vous invite à découvrir leur site internet qui vous partagera l’ambiance vécue et les petit émerveillements du quotidien :

http://www.vialpe.be/

Voici aussi une petite vidéo réalisée par Anne pour présenter en quelques images leur aventure. C’est simple, c’est beau et ça nous montre bien qu’il ne faut pas du courage pour marcher ! Le seul courage c’est de sortir de notre quotidien pour vivre cette aventure à 100%.

Vialpe from Anne Versailles on Vimeo.

Merci à eux de nous faire rêver !

La grand-mère

Après la course de ce weekend, il fallu récupérer un peu et la journée de lundi fût consacrée à la récupération. J’en ai profité pour aller me baigner dans les bains thermals de Monétiers et de faire quelques courses tranquillement pour reposer mes jambes. Quel bonheur de faire une courte pause.

Mais la pause fût courte, l’après-midi nous étions déjà de nouveau le nez dans les topos. Mardi était ma dernière journée avec Guillaume et on voulait pouvoir en profiter à fond. Alors Guillaume me sort :

  • J’ai envie de faire un truc que j’ai encore jamais fait
  • Tu penses à quoi?
  • Ca te dis qu’on se fasse la Grand-Mère?
  • Hein? ? ?
  • Je parle de la voie d’escalade dans les Cerces
  • Ah ok !

Alors pour la petite histoire, la Grand-Mère en question elle s’appelle Suzy Peguy et dois avoir aujourd’hui dans les 80 ans. Elle a ouvert une quantité impressionnante de voies dans la vallée de Serre-Chevalier et cette voie est justement à son honneur nommé la Grand-mère qu’elle devait avoir été le jour de l’ouverture ou quelque chose du genre. Pour situer la voie, c’est juste au dessus de Monétiers-les-bains dans le Vallon de la Moulette. La voie fait 350m et a été ouverte en 1968 … d’ailleurs la cotation de la voie date aussi de ce moment là : TD+ (très difficile +).

La voie faisant quand même 10 longueurs, et Benoit (le beau-frère de Guillaume) souhaitant nous accompagner, il n’est pas question de partir trop tard car nous allons prendre du temps dans la voie. Le levé est donc fixé à 6h30 pour un départ à 7h de la maison. Mais évidement, on ne s’imaginait pas que ça n’allait jamais marcher. En effet, ce n’est finalement que vers 7h45 que nous quittons la maison !

On quitte la maison pour aller en voiture jusqu’à un col depuis lequel on a encore 1h30 de marche jusqu’au pied de notre voie. Arrivé au pied de la voie, il y a malheureusement une autre cordée qui souhaite partir dans la voie de la Grand Mère aussi. Nous la laissons donc passer devant nous étant donné qu’à 2 en réversibles ils iront sûrement plus vite que nous en flèche. C’est donc vers les environs de 11h que nous nous lançons à l’attaque de la Grand-Mère.

Les niveau s’enchaînent et c’est pas du petit niveau. On reste dans du V, V+, 6a/A0 … et ça envoie du gros. Les points sont bien espacés et nos sacs sont lourds (chacun a un sac sur le dos) donc c’est pas spécialement facile. Et puis il est indispensable de garder de la force pour tenir sur la longueur… l’air de rien c’est pas tout de grimper 350mètres. Finalement, le premier passage en 6a/A0 passe bien, une sangle est placée à l’endroit difficile pour nous permettre de passer sans trop de problèmes. Ensuite vient un ensemble de longueurs en fissure où il faudra déployer toute notre maîtrise de technique pour passer sans trop forcer, en toute délicatesse, et sans trop tirer sur les bras. Mais rien à faire, avec un sac de 10kg sur le dos, c’est quand même vachement dur de grimper « tout en souplesse » les passages qui passent en dufler !!!

C’est donc petit à petit que la fatigue se fait sentir. Au relais en dessous du deuxième crux de la voie (6a/A0) nous mangeons notre pique nique sur la miniterrasse en faisant gaffe de pas faire tomber le saucisson 150mètres plus bas !! Ca serait dommage. Pendant ce temps une cordée grimpe dans les gros surplombs à notre droite. Le mec passe en libre le toit dans du 7b+ en tête !! Vraiment impressionnant. Puis vient son assureur qui monte en jumar sur la corde. Il nous avoue qu’en fait il ne passe que du 6c et que là il en chie un peu quand même … tu m’étonnes !!

Deuxième crux avec la partie en 6a qu’il faut attaquer. Le passage est en fissure. Mais la fissure est très évasée et quasi inutilisable. Les pitons sont si proches qu’on peut effectivement tirer au clou. Je râle de pas avoir pu passer en libre … mais que veux tu … c’était déjà la 6ième longueur, et toujours avec ce sac sur le dos impossible de faire une perf. Déjà en tirant sur les clous c’est dur. Et dire que Mamy Suzy a ouvert ça il y a 40 ans avec les moyens du bords : coins de bois, grosses bottines, vieux pitons … chapeau!!

Arrivé en haut vers 18h, nous ne sommes pas encore arrivés au bout de nos peines. Le rocher est pourri et impossible de trouver par où ça sort pour rejoindre le chemin de descente. Finalement Guillaume enchaîne encore 2 longueurs sur les arrêtes du sommet pour seulement parvenir à un semblant de chemin qui va se confirmer plus loin comme étant le bon chemin. Ce n’était donc pas 10 longueurs, mais bien 12 longueurs. Nous mettons donc les pieds sur le chemin vers 19h30 pour enfin commencer à entamer notre descente.

Il fait noir à 20h30 et nous avons encore 1500m de dénivelé négatif à faire … bon ! Ben on va courir :-p

En effet, c’est vers 21h que nous franchissons la porte de la maison. La journée fût longue et épuisante, et nous sommes heureux de nous réconforter autour d’un bon repas préparé par les parents de Guillaume. Merci à Guillaume et Benoit pour cette chouette journée ! On se sent vivre !