The Big Ask


Il est temps de poser des questions…

Le changement climatique est la principale menace environnementale à laquelle la planète fait face. Notre Terre se réchauffe et le climat est chamboulé. De nombreux scientifiques s’accordent sur ce point. Nous savons que le problème trouve son origine dans l’augmentation des gaz à effet de serre, tels le CO2 , dans l’atmosphère.

Le petit colier de perles qui m'entourent

Le choix est dur à faire car je ne lis pas énormément de blogs et les blogs que je connais sont essentiellement des blogs éphémères qui ne sont utilisés que pour la durée d’un voyage ou d’un séjour à l’étranger.

1) Dans la catégorie des blogs informatique il y en a plusieurs qui sont très bons. Mais j’apprécie particulièrement le blog de Cyrille qui traite des questions en profondeurs. Lorsqu’on a un problème on a aussi tous les satellites de la question qui sont abordés et je trouve ça important. Il y a un recherche et du contenu, c’est pour ça que j’aime lire ce blog.

2) Dans la catégorie plutôt photo j’apprécie évidement beaucoup le blog Instantanés que vous retrouvez lié sur ma page d’accueil. Mais sinon l’autre blog que j’apprécie c’est le blog de Simon qui est un ami qui vient actuellement d’arriver en Espagne où il part à la découverte d’une nouvelle université ! Merci pour les photos que tu partages et qui me font rêver 😉

3) Si je prend plutôt les blogs de grimpe et d’aventure ! Je ne peux pas m’empêcher de citer l’excellent blog maintenu par nos 2 grimpeurs nationaux Nico et Sean qui parle de leur Big Wall Orgie et donc je vous avait déjà parlé précédemment. Ces deux grimpeurs sont absolument dingue et laissent rêveurs les amateurs de roche du plat pays ! Merci de nous faire rêver avec vos aventures : « The way you look is the way you climb« 

4) Terminons par les blogs plus drôles et humoristiques. A ce niveau là c’est dur de choisir et entre XKCD qui est un humour de geek, et Boulet qui est un humour plus accessible je ne sais pas trop lequel choisir, sans parler du blog de Dieu qui est aussi assez inégalable en son genre, mais malheureusement les articles se font rares. Je ne connais aucun des auteurs de ces derniers blogs personnellement, mais ça ne m’empêche pas de les lire et de les apprécier.

Pour terminer merci donc à tous ces auteurs qui alimentent mes flux rss au jour le jour et qui me donnent de la lecture souvent agréable dans mes moments de détente et de lecture sur cette grand toile d’araignée 🙂

Faire un échange universitaire au Vietnam

Echange universitaire : généralités

Pourquoi partir?

Pour commencer ce document je voudrais d’abord vous proposer une petite réflexion sur les raisons qu’on peut avoir pour partir faire un échange universitaire. Vous avez certainement chacun des raisons bien particulières et ici je ne vais qu’aborder ce qui moi me semble le plus important.

De nos jours je crois, et je suis même convaincu, qu’à tous les niveaux de la société, l’ouverture culturelle est un atout énorme. Que ce soit dans une entreprise où plusieurs employés viennent de plusieurs horizons différents ou que ce soit vos employés qui aient déjà beaucoup voyagé ça apportera à votre entreprise une valeur ajoutée certaine. En effet, voyager est non seulement une occasion pour apprendre à « rouler sa bosse », à apprendre à se débrouiller seul, à rencontrer des gens et une culture … mais c’est avant tout un moyen exceptionnel pour prendre du recul par rapport à votre propre culture.

Que vous projetiez de travailler dans une grosse boite à l’autre bout du monde, ou dans une petite boite dans le patelin du village, pouvoir prendre du recul est quelque chose de primordial pour pouvoir faire avancer votre entreprise … mais aussi la société dans laquelle nous vivons. En Belgique et en Europe de manière générale nous sommes de plus en plus confronté au choc des cultures. Avoir été soi-même un « émigré » dans un pays lointain (car c’est finalement ça que vous allez être pendant votre période) est la meilleure manière de se rendre compte comment les gens autour de nous pensent. Et même si dans notre éducation certaines choses peuvent vous sembler abérrantes, prendre ce recul vous permettra d’avoir une meilleure vision de la société et comment il faut l’aborder.

Implication

Partir pour une période de 6 mois ou un an dans un programme Mercator ou un autre échange universitaire de type lointain n’est pas quelque chose d’aisé à priori. En effet, il n’est pas rare qu’un voyage de la sorte implique de ne pas pouvoir rentrer chez soi pendant toute la durée du séjour et de ne pas nécessairement avoir facilement la visite de ses amis. En ce qui me concerne, le prix de l’avion étant assez élevé il était vraiment impossible pour mes amis de se permettre de passer dire bonjour. Qu’on parte en Asie du sud-est, en Océanie ou en Amérique Latine le problème de l’éloignement sera le même. Dès lors la démarche qu’on fait en se lançant dans un échange universitaire de la sorte ne doit pas être pris à la légère.

Une bonne aisance dans la langue du pays ou au moins de l’anglais sera nécessaire car même si on est très bon en langage des gestes, il y a un moment où on se retrouve face à un mur d’incompréhension. Il est rare dans ces pays lointains de rencontrer une grande partie de la population qui parle anglais, donc apprendre la langue du pays peut vraiment être un atout non-négligeable.

De plus, partir comme ça seul, souvent le nombre de places pour ce genre de voyage étant assez limité il est rare qu’on soit plusieurs d’une même université, vous demandera de la débrouillardise au sens général du terme. Ne vous attendez pas à ce que tout vous soit livré sur un beau plateau d’argent. Vous avez beau être le touriste, le blanc, l’Européen avec le gros portefeuille aux yeux des locaux … sachez que ça sera plus un inconvénient qu’un atout. Donc oser aller vers les gens, les remercier et être le plus respectueux possible sera une des clé de réussite de votre séjour.

Préparation du départ

Avant de partir à l’autre bout du monde, assurez vous de ne pas partir à l’aveuglette. Même si vous maîtrisez parfaitement la langue du pays où vous comptez aller ! En effet, vivre dans un pays est loin d’être la même chose que le visiter en tant que touriste. Vivre dans un pays implique un minimum d’intégration au pays de votre part. Vous aller arriver avec vos gros sabots d’européen et votre culture dans un endroit où les gens voient les choses différemment de vous. Il est donc vraiment recommandé de se renseigner préalablement sur le pays dans lequel vous comptez partir. Que ce soit dans un guide touristique pour commencer, ou que ce soit dans les carnets de voyage d’un étudiant étant déjà parti là-bas. Ou même que ce soit un ouvrage politico-économique sur le pays, tout est bon à prendre. Je vous conseille donc chaudement de vous plonger dans quelques lectures afin de vous imaginer déjà un peu à l’avance ce que ça pourra être. Même si à priori il y a fort à parier que vous n’imaginiez même pas le centième de ce que vous allez vivre.

Détails pratiques

En ce qui concerne les détails pratiques tel qu’obtenir un VISA pour la durée de votre séjour et votre billet d’avion voici peut-être quelques informations qui pourraient vous intéresser.

Concernant le VISA vous devez dans certains pays avoir une invitation pour pouvoir le faire faire. Typiquement au Vietnam c’est encore comme ça. C’est la même chose en Chine et dans pas mal de pays de l’ex-URSS (la Russie entre-autres). Donc avant de vous pointer à l’ambassade inutilement, renseignez vous d’abord sur les condition d’obtention de votre VISA. Normalement vous pouvez obtenir ces information dans votre université de destination. Ca sera la même chose pour l’invitation car l’université destination pourra vous envoyer cette invitation.

En effet, sans cette invitation vous allez rencontrer des problèmes concernant la durée de votre VISA par exemple. Cependant il est possible, dans des pays comme la Chine que même avec une invitation, la durée du VISA octroyé soit plus courte que votre séjour sur place. Dans ce cas ne vous inquiétez surtout pas. Il est tout à fait possible de faire prolonger son VISA sur place.

Une fois que vous avez votre VISA, il vous reste à trouver le billet d’avion. Là il n’y a pas de secret, c’est comme quand vous partez en vacances, sauf qu’ici vous partez pour une plus longue période. Parfois on ne vous communiquera que les détails de fin de séjour que plus tard et donc il vous est difficile de savoir exactement quand fixer votre retour aux Bercails. Si c’est ainsi, le mieux est de compter le plus large possible. Si vous terminez plus tôt ça vous laissera l’occasion de rester un peu plus longtemps là-bas pour visiter le pays. Par contre, il est quand même conseillé de prendre une assurance modification afin de pouvoir éventuellement modifier la date de votre retour sans devoir racheter un nouveau billet. Il est clairement difficile d’être certain que la date de votre retour (dans un an ou six mois) est exactement celle qui vous arrangera.

Votre bagage

Il faut partir dans l’optique que vous n’allez pas dans un pays sous-développé, que vous serez dans une capitale et que donc vous pourrez trouver sur place la quasi totalité de ce que vous avez besoin. Dès lors il est vraiment possible de limiter pas mal son bagage … même si on part pour une longue période.

Evidement il faut aussi avoir en tête qu’au retour vous aurez plus que probablement plus d’affaires qu’à l’aller. Donc si vous êtes déjà limite limite au niveau du poids autorisé dans l’avion pour le voyage aller vous allez avoir des problèmes au retour. Il est toujours possible de faire revenir certaines choses par la poste, mais ça prend du temps et ce n’est pas toujours sûr (je vous déconseille par exemple d’envoyer des affaires de valeur par la poste). Dès lors il est vraiment préférable de se limiter un maximum sachant que les prix sur place sont généralement plus intéressants qu’en Europe pour le petit matériel du tous les jours.

Au retour il vous faudra sans doute aussi laisser quelques truc sur place. En effet si vous achetez des objets de tous les jours, vous n’aurez pas spécialement besoin de les ramener en Belgique (par exemple des couverts, de la vaisselle ou des trucs du genre). Tout ça je vous conseille de trouver des acquéreurs sur place afin de ne pas tout devoir jeter à la poubelle à votre départ. Mais ça n’est pas difficile à trouver.

Le Vietnam

Hanoï

Hanoï, une ville grouillante, une ville bruyante … une ville qui à priori vous fait peur car très (trop?) différente de ce qu’on connaît. Contrairement aux autres capitales du monde, Hanoï n’a pas encore complètement été influencée par la culture occidentale et si vous n’avez pas encore voyagé un peu en Asie, vous y serez inévitablement un peu perdu au début. Cela n’empêche pas la ville d’avoir ses charmes et ses petit coins agréables dont on tombe vite amoureux.

Il est fort à parier que la première chose qui vous déroute (au sens littéraire et figuré) c’est la circulation. En fait la quasi totalité des vietnamiens se déplacent en mobylette ou en vélo. Et comme la population est quand même assez dense on a un résultat assez sympa aux heures de pointes. Vous aviez vécu Bruxelles aux heures de pointe? Vous avez vécu Paris aux heures de pointe? Vous n’avez encore rien vu … venez voir ici à quoi ça ressemble.

Mais même si c’est un peu perturbant on s’y fait très vite. Certains quartiers comme celui du centre ville sont vraiment typique du Vietnam. Certes bruyant et très animé, vous apprécierez les petit magasins et les petit restaurants qu’on peut y trouver. Je vous conseille aussi de partir à la découverte des différents lacs qui jalonnent la ville. Pour terminer, un coup d’oeil dans le quartier de l’ancienne forteresse vaut aussi le détour avec ses maisons construites à la françaises de manière grandiose et très bien conservé.

La nourriture

Manger au Vietnam n’est pas chose aisée les premiers jours, il faut s’habituer d’abord un peu à un nouveau concept. Au début quand on voit les vietnamiens manger sur le trottoir sur le bord de la route, la première réaction est de dire qu’on n’ira jamais manger là-bas. Il ne vous faudra cependant pas plus d’une semaine pour vous y habituer et découvrir que c’est là qu’on mange le mieux et pour le moins cher. Globalement un repas coûte en général entre 10000 et 30000 VND (22 000 VND = 1 EUR). Donc il est vraiment faisable de ne manger que dans ces petits restaurants de rue.

Cependant s’il vous est impossible de vous adapter à la nourriture vietnamienne pour des raisons d’allergie ou autres votre portefeuille va vite avoir du mal car les produits importés sont nettement plus chers et donc les quelques restaurants proposant de la nourriture « européenne » sont assez chers. Je vous conseille dans ce cas de trouver un logement avec une cuisine afin de pouvoir vous faire à manger vous-même.

Voici quelques plats vietnamiens que je vous conseille de goûter :

  • My Xao Bo
  • Pho Bo
  • Buon Bo
  • Bun Bo
  • Cha Luon
  • (à compléter)

Le logement

Tout d’abord avant de vous stresser pour le logement il faut se dire que trouver un logement sur place depuis la Belgique n’est pas chose aisée. Par contre si vous demandez à l’IFI ils pourront sans problème vous réserver une chambre dans une guest-house comme solution provisoire pendant 2-3 semaines en attendant que vous puissiez trouver quelque chose qui vous convient mieux. C’est d’ailleurs la solution que je recommande.

Un fois sur place, le logement est un point assez difficile à régler. En effet, il n’est pas rare au Vietnam que des propriétaires refusent purement et simplement de louer leurs appartement/maison/chambre à des étrangers simplement à cause de problèmes que ça peut leur occasionner. En effet, je ne dois pas vous présenter la situation politique du Vietnam, mais il faut toujours être très prudent, et si votre propriétaire est gentil avec vous, soyez au moins deux fois plus gentil à son égard car vous devez réaliser que même si c’est vous le « client », eux ont aussi des inconvénients dû à votre location dont vous ne vous doutez même pas.

Au delà de ces problèmes ce que je vous conseille vraiment chaudement, c’est simplement de louer un chambre dans une famille vietnamienne. Ca vous permettra d’entrer tête la première dans la culture locale. Ils vous proposeront sans doute de partager vos repas de temps en temps avec la famille et même s’ils ne parlent pas toujours très bien l’anglais seront adorables avec vous.

La solution la plus prisée évidement pour un élève venant de Louvain la Neuve est à première vue de trouver un kot (une colocation). Ici à Hanoï ça existe bien évidement aussi, mais vous verrez vite que c’est pas évident à trouver. Si c’est vraiment vers cette solution là que vous vous penchez, alors adressez vous à vos collègues vietnamiens pour vous donner un coup de main pour chercher car les annonces de location sont rarement en anglais et c’est vraiment pas évident à trouver. Vous pouvez aussi aller faire un tour dans les bars d’expats (expatriés) dans le centre ville où il y a parfois des petites annonces en anglais qui se font entre étrangers.

Pour ce qui est des prix, voici une petite idée de ce que j’ai pu voir :

  • Chambre : 2 000 000 – 3 000 000 VND par mois
  • Maison / appartement 4 personnes : 8 000 000 – 20 000 000 VND par mois

Le transport

Hanoï est une grande ville et vous devrez vous y déplacer pas mal. Plusieurs solutions s’offrent à vous. D’abord la solution de base est de prendre le bus. Tout trajet dans un bus vous coûtera exactement 3000 VND et les bus vous permettent d’aller quasi partout. Cette solution est à étudier, moi je ne l’ai pas testée car actuellement les bus sont encore un peu foireux … mais je pense que l’état vietnamien essaye d’améliorer le système donc il est possible que dans quelques années cette solution soit vraiment intéressante.

Ensuite la solution plus ecolo est de prendre un vélo. Le vélo est la solution idéale pour se déplacer d’un bout à l’autre de la ville librement. Si vous n’avez jamais fait de moto et que la circulation vietnamienne vous fait peur, l’avantage du vélo est que vous n’allez pas trop vite et que vous contrôleriez mieux votre monture, donc ça sera plus facile au début. L’autre avantage non-négligeable est son prix. Vous pouvez trouver un vélo sans problème pour 25 USD (évidement c’est du bas de gamme). Moi j’avais acheté un vélo à 100 USD (avec des vitesses) et j’ai pu le revendre à 70% de son prix initial, donc en tout et pour tout, pour tous mes déplacements j’aurais payé 30 USD.

La troisième et dernière solution est d’acquérir d’une moto (mobylette pour être plus précis). La moto vous permettra évidement de vous déplacer avec un moindre effort d’un point A à un autre point A. Cependant, la circulation vietnamienne est loin d’être évidente pour un étranger. De plus il faut savoir qu’au Vietnam un permis moto est nécessaire pour pouvoir circuler en moto. Ce permis est très difficile à obtenir pour un étranger. Rouler sans permis (et donc sans assurance) représente donc un certain risque, surtout si vous êtes impliqués dans un accident. Alors si en plus vous êtes débutant en moto il faut se méfier un peu. Vous pouvez soit acheter une moto pour la revendre à la fin de votre séjour (un moto coûtera entre 300 et 400 USD) mais vous pouvez aussi louer une moto pour la période de votre séjour ce qui vous reviendra à 50 USD par mois. Evidement le calcul est vite fait et à priori l’achat semble le plus rentable, mais si vous faites un accident vous serrez nettement plus embêté.

Concernant le type de moto, il y a les grosses motos qui sont idéales pour voyager au Vietnam, mais au jour le jour elles sont un peu encombrantes pour les petit déplacement et il y a d’autre part les mobylettes qui sont le plus utilisée par les vietnamiens. Si vous voulez pouvoir faire des long trajets avec votre monture je vous conseille quand même de prendre une vraie moto, quitte à avoir un peu plus de difficultés pour les petit trajets, l’avantage est clairement de pouvoir sortir de la ville facilement après.

  • Grosse moto : Minsk (MNHCK), Yamaha, Honda
  • Mobylette : Wayve, Vesa, Honda

La solution « in-the-middle » est de prendre un vélo pendant le premier mois histoire de vous habituer un peu à la vie hanoïenne et de passer à la moto une fois que vous comprenez un peu mieux le mode de fonctionnement de la circulation au Vietnam. Ca me semble un bon compromis car après un mois vous pourrez sans doute revendre votre vélo pour le prix identique ou à peu de choses prêt.

Le tourisme

J’imagine que vous n’allez pas rester pendant la totalité de votre séjour à l’étranger cloîtré à Hanoï. Vous aimerez voyager un peu et vous aurez envie de voir ce qu’il y a à voir. Alors ne vous attendez pas non plus à avoir le temps de faire 3 fois le tour du pays… vous êtes en programme d’échange universitaire ce qui signifie que vous n’aurez pas le temps de faire grand chose. D’ailleurs c’est parfois un peu frustrant de passer une si longue période dans un pays lointain pour n’en voir que peu. Mais vous devrez l’admettre car quelque soit la destination ça sera la même chose.

Ceci dit, malgré ma petite note « moralisatrice » vous aurez quand même l’occasion d’aller voir ailleurs. La première chose que je vous propose de faire est de partir en moto à l’extérieur de Hanoï avec des amis. C’est une excellent manière de se faire une première idée du Vietnam. Avant d’aller dans les endroits touristiques, balayer un peu les campagnes en moto est très agréable (Attention, je vous déconseille néanmoins vivement de ne pas prendre la route de nuit dès votre première escapade !! La route de nuit est quelque chose d’assez sportif et mieux vaut déjà savoir bien conduire à moto). Ensuite pour voyager dans le pays il n’y a pas 36 solutions car en moto on fait difficilement de très longues distances. D’abord vous avez des bus qui vous permettent d’aller un peu n’importe où, pour se renseigner vous pouvez aller dans les différentes gares de bus. Ensuite vous avez les trains … la gare de train est assez facile à trouver à Hanoï, puis l’avion si vous voulez aller très loin très vite.

Ici je vous présente les solutions de base, mais sachez aussi que Hanoï recèle d’un grand nombre d’agences de voyage qui vous proposeront aussi des « pack » de voyage tout préparé en fonction du nombre de jours dont vous disposez. Ca sera évidement plus cher, mais comme pour tout au Vietnam, les prix se négocient, donc n’hésitez pas à tester votre habileté à la diplomatie et la négociation.

La Langue

La première réaction qu’on a en venant de Belgique est de se dire que le vietnamien n’est peut-être pas une langue qui vous apportera grand chose professionnellement et que vous préférerez vous concentrer sur l’anglais pendant votre séjour. Moi en tout cas c’est cette réaction là que j’ai eu à mon arrivée, cependant à la fin de mon séjour ma vision a totalement changée.

En effet, je pense que c’est vraiment un atout à énormément de point de vue de vous lancer dans le vietnamien, même si vous ne partez que pour 4 mois et que vous n’arriverez pas à maîtriser la langue. La première chose évidente c’est qu’il vous permettra de rentrer en contact avec les vietnamiens de manière beaucoup plus aisée. N’oubliez pas que c’est vous qui êtes l’étranger et que lorsqu’ils parlent entre eux vous ne comprendrez rien. De plus, le vietnamien vous ouvrira complètement les portes de la culture vietnamienne en vous donnant les clés de compréhension. Je pense que c’est vraiment essentiel. Alors il est évident qu’en 4 mois vous n’allez pas maîtriser la langue et qu’à votre retour vous allez en oublier une bonne partie, mais faire l’effort de prendre des cours et vraiment quelque chose d’important vis à vis des vietnamiens que vous rencontrerez.

Concernant l’argument de votre vie professionnelle future, il est fort à parier qu’on ne vous demande pas dans votre future entreprise de savoir parler Vietnamien et que l’anglais et le néerlandais seront des atouts bien plus importants. Ceci dit, si vous pouvez marquer sur votre CV que vous avez appris le vietnamien ça sera particulièrement perçu, non pas au niveau de votre compétence de parler ou non, mais au niveau de votre motivation et votre capacité d’adaptation.

Sortir

Les vietnamiens ne sont pas des grands fêtards, vous vous en rendrez très vite compte. Non seulement parce que le couvre feu des bars est à minuit et que excepté quelques bars d’étrangers qui ouvrent plus ou moins en cachette vous ne trouverez plus rien d’ouvert, mais aussi parce que le vietnam est un pays pauvre. On peut trouver mon argumentation absurde, mais pas mal de vietnamiens travaillent énormément pour vivre, et dépenser de l’argent pour faire la fête ne fait pas partie de leurs plaisirs.

Alors je ne vais pas non plus vous noircir le coté « sortie » car on peut très bien sortir à Hanoï tous les soirs et très bien s’amuser. Mais ne vous attendez pas à avoir les mêmes prix qu’en général et de sortir avec beaucoup de vietnamiens. Vous aurez essentiellement des étrangers dans les quelques bons bars de Hanoï après minuit.

Faire ses courses

Hanoï étant quand même une grande ville vous y trouverez aussi bien des grandes surfaces que des petit marchés et des petit magasins de rue. Mais il y a un élément qui distingue pas mal deux mondes au niveau des achats. Les magasins qui affichent leurs prix, et ceux qui ne les affichent pas.

Les magasins qui affichent leurs prix, un peu comme en Europe sont les bons endroits où aller, ne fut-ce qu’au début de votre séjour. En effet, ça vous permettra de vous faire une petite idée de la valeur des choses. Ca vous permettra aussi de ne pas vous faire arnaquer de manière abusive. Il est évident que dans ces magasins les prix sont souvent un peu plus chers que ce qu’on pourrait avoir dans d’autres endroits. Mais ici vous êtes sur d’avoir votre truc pour le prix indiqué et pas pour le double.

Ensuite il y a la plus grande majorité des magasins qui sont ceux qui n’affichent pas leurs prix et où toute l’astuce réside dans la négociation du prix. Il est donc toujours intéressant de déjà avoir une petite idée du prix de ce que vous voulez acheter avant de vous lancer dans la négociation au risque de vous faire complètement avoir.

Je vous conseille donc dans un premier temps d’aller dans un supermarché un peu « occidental » au début en tout cas histoire de vous faire une petite idée. Je vous déconseille par contre d’aller dans les marchés car là-bas personne ne parle anglais (ou rarement) et donc déjà avec votre tête d’occidental vous pouvez être certain de vous faire avoir … mais en plus ça va être très dur de négocier. Mais ce n’est qu’un conseil, libre à vous de faire ce que vous voulez ;-).

Budget

Je vous ai présenté quelques prix ici plus haut en Dong. Pour vous éclaircir, bien que ça puisse changer, actuellement la valeur du Dong est de 1 EUR pour 22 000 VND (VND signifie « Vietnam Dong »).

Vous devez bien sur vous demander combien coûte un séjour au Vietnam afin de pouvoir comparer plus globalement avec ce que vous dépensez en Europe pour votre vie quotidienne. Dans mon cas je vais vous faire part de mon expérience. Je n’ai pas l’habitude de vivre de manière très dépensière, mais je ne suis pas non plus à compter mes sous jusqu’au dernier centime donc je pense que ma consommation peut servir de référence pour les dépenses d’un étudiant moyen. En ce qui me concerne je dépensais donc tout compris en moyenne de l’ordre de 250 EUR par mois. Sachant que la location de ma chambre me coûtait de l’ordre de 70 EUR.

J’espère que ça peut vous donner une petite idée du coût de la vie sur place. Comme vous voyez c’est vraiment raisonnable et si on reste assez longtemps sur place on rentabilise complètement le prix un peu dur à cracher du premier coup du billet d’avion.

L’IFI

Cours

Les cours à l’IFI sont incontestablement d’un bon niveau. En effet, les accords entre l’IFI et les universités européennes (actuellement Lyon et La Rochelle) permettent aux élèves vietnamiens de ressortir avec un co-diplôme (Vietnam IFI et France). Ceci implique qu’une bonne partie des cours sont donnés par des profs de ces universités là et que le niveau est en permanence surveillé de manière à garder cette équivalence.

Cependant, même si le niveau à l’issue des cours est bon, vous vous doutez bien que la méthode d’enseignement n’est pas tout à fait comparable à l’Europe. En fait les vietnamiens qui suivent les cours sont loin de parler le français complètement couramment. Donc souvent les cours sont donnés plus lentement et vous pouvez dire au revoir à tous les petit ex-cursus que les profs peuvent se permettre en Europe. L’avantage est que normalement c’est beaucoup plus facile à étudier car les profs ont vraiment insisté sur les points principaux de la matière. L’inconvénient étant que parfois en tant que francophone on s’embête au cours.
Professeurs

D’abord il y a des professeurs titulaires sur place (parmi eux 3 expatriés actuellement) qui gèrent donc le bon fonctionnement de l’IFI au jour le jour. C’est eux qui accueillent les professeurs « invités » et assurent la continuité des cours. C’est aussi eux qui vous accueilleront à l’IFI. Les professeurs vietnamiens ont souvent suivi une partie de leur cursus en Europe donc connaissent bien notre fonctionnement en Europe.

Comme je l’ai dit plus haut, plusieurs professeurs sont des professeurs qui viendront directement de France ou de Belgique pour donner leur cours sur un petit laps de temps. Donc globalement vous pouvez vous attendre à avoir le même genre de professeurs qu’en Europe.

Elèves

Les élèves sont évidement presque tous vietnamiens et on un relativement bon niveau de français (ça dépend des personnes). Parfois au début il faut se faire un peu l’oreille pour comprendre le français prononcé à la vietnamienne, mais ça vient assez vite.

Les élèves vietnamiens seront aussi probablement les premières personnes que vous rencontrerez au Vietnam. Or souvent lors de ses premières semaines au Vietnam on est un peu paumé. Surtout n’hésitez pas à leur demander de l’aide. A priori ça ne semble pas évidement car ils ont souvent tendance à rester entre eux, mais ça ne part pas d’une mauvaise intention … c’est la culture qui veut ça. Donc allez vers eux et demandez leurs de l’aide pour prendre vos repaires à Hanoï. Ils pourront vous indiquer mieux de tout le monde les bons plans.

Conclusion

Nous voilà donc avec plusieurs éléments de la vie hanoïenne en poche pour bien commencer un séjour sur place. J’espère que par ce document j’aurais pu vous aider à vous faire une meilleure idée de ce qu’est et ce qu’implique un voyage d’échange universitaire à Hanoï. Mon objectif n’étant pas de vous donner LA solution pour vous débrouiller à Hanoï, mais de vous apporter des éléments de réponse que j’aurais moi-même peut-être aimé avoir.

Au delà de ce document je suis bien sur aussi ouvert aux divers questions que vous pourriez avoir en tant que candidat pour un mercator à Hanoï. N’hésitez pas à me contacter via email pour me poser toutes les questions que vous voulez. Je me ferais un plaisir de vous éclairer et de vous conseiller dans la mesure de mes compétences. Mais parfois certaines questions sont plus faciles à poser à un étudiant qu’à un professeur donc n’hésitez pas.

Dans un but de ré-utilisabilité ce document a été rédigé en LaTeX afin de permettre facilement à d’autres futurs étudiants voyageurs comme moi de venir le compléter. Donc si vous aussi vous terminez un séjour à l’étranger n’hésitez pas à apporter à ce document des expériences supplémentaires afin d’essayer d’avoir un dossier le plus complet possible.

Par Grégoire de Hemptinne

cc-by

Voyager au hasard des maths

Le concept est simple. Supposons à un moment donné qu’on fixe l’espace-temps autour de vous pour faire une mesure. Ca signifie donc que vous avez trois données à votre disposition :

  • L’heure et la date
  • La latitude de votre position
  • La longitude de votre position

Avec ça c’est bon, vous avez tout ce que vous avez besoin pour partir !! Si si, je vous assure 😉 Il ne vous reste plus qu’à appliquer un petit algorithme :

Quelques mots d’explication sur l’algorithme présenté ici plus haut :

  • Prenez d’abord la date et mettez-la sous la forme présentée en haut à gauche
  • Appliquez à cette chaine un hash MD5
  • Avec le résultat, coupez le en deux et transformez le en décimal
  • Prenez la partie entière de vos coordonnées actuelles et changez les décimales par les décimales obtenus par le hash de la date

Et voilà, vous avez votre destination de vacances !! Si c’est pas joli tout ça ?? 😛

Évidement on ne va pas toujours refaire ce calcul complexe, vous avez donc des outils qui vous permettent de faire ce petit calcul à votre place. C’est pour ça que je vous invite à aller faire un tour sur ce générateur de destination ici. Il ne se base que sur la date. Ca signifie donc que toutes les personnes d’une même région décidant de voyager le même jour risquent d’être envoyée au même endroit. C’est donc une excellente manière pour faire connaissance avec d’autres personnes qui sont envoyée au même endroit !!

Que demander de plus !! En plus vous allez faire connaissance avec plein de gens !

Des meetings officiels sont même organisés pour les adhérents du projet Geohash de xkcd… mais malheureusement c’est pour le moment surtout l’histoire d’une bande de potes aux états unis. Rien ne nous empêche bien évidement de lancer la mode en Europe. Donc si des personnes ont eu l’occasion de tester cette nouvelle technique de découverte du monde, n’hésitez pas à faire part de vos expériences en commentaire à ce blog 🙂

Pour plus d’informations je vous renvoie sur le wiki officiel du projet du geohash : http://wiki.xkcd.com/geohashing

Manifestons pour une essence moins chère … ou pas !

Après une heure d’économie de base, n’importe quel étudiant vous dira qu’il est donc logique que le prix de l’essence grimpe en flèche, la demande augmentant exponentiellement, l’offre décroissant petit à petit. Ceux qui ne me croient pas quand à l’importance du transport n’ont qu’à, pour se convaincre, observer autour d’eux la surface consacrée uniquement au transport dans un pays comme la Belgique. L’humain utilise la surface du sol pour se nourrir (élevage et culture), pour vivre (habitations, loisirs, travail) et pour se déplacer (routes, aéroports, rails). Avez-vous déjà constaté à quel point le monde est défiguré simplement par les moyens de transports ?

Et pourtant, beaucoup semblent tomber des nues, se scandalisent, exigent des actions du gouvernement (mais que vient faire le gouvernement là dedans ? Il est un consommateur comme un autre et n’a pas à réguler le marché). Certains argueront qu’ils n’ont pas le choix, je répondrai comme d’habitude : on a toujours le choix. Mais choisir implique de renoncer à certaines choses.

Il faut dire que l’essence était vue comme un moyen de transport peu cher (à l’époque), facile à mettre en oeuvre, facile à transporter. Nous avons vécu dans une fausse insouciance sans nous préoccuper des conséquences (économiques et écologiques). Comme un dealer qui nous offre notre première dose, l’industrie pétrolière nous a rendu dépendants. Notre société, axée sur un transport à outrance, est devenue une quasi-monoculture de l’essence. Coupez l’essence pendant une journée et ce sera le chaos.

Or, l’histoire nous a appris plus d’une fois les dangers de la monoculture. La pseudo-crise du prix de l’essence n’est qu’un signe avant-coureur. Nous l’avons amplement mérité, nous avons mené une politique de l’autruche absolument parfaite pour nous mettre nous-même dans cette situation. Et pourtant, nous agissons comme des drogués en manque, menaçant de faire grève, exigeant une solution miracle. Encore hier au JT on nous annonce que le budget 2008 de la Belgique est complètement dans le rouge, quand bien même le gouvernement voudrait aider les citoyens, il n’ont pas les moyens !

Personnellement, je pense que la réponse naturelle à ce manque de vision sera un recours de moins en moins fréquent au transport. Je pense, et j’espère, que des outils comme Internet nous permettent de nous passer d’une grande partie de transports inutiles. Au final, nous obtiendrions donc un retour, déjà observable dans certaines catégories de la population, aux producteurs locaux pour les produits principaux, et un recours aux technologies pour se passer le plus possible du transport.

Nous arrêterons de manger des fraises d’Espagne et des bananes africaines … et puis c’est tout. Tout ça pour dire que je suis contre la grève pour des raisons pareilles. Après tout, les magnats saoudiens du pétrole sont tous très attristés par le fait que la moitié de notre salaire paye à peine notre transport vers notre lieu de travail. Je suis sûr qu’ils aimeraient beaucoup faire quelque chose.

« Le train et le vélo, c’est clair que c’est bien. Moi aussi je voudrais bien les utiliser hein mais, tu comprends, c’est vraiment pas possible. Mais je suis 100% pour que les autres l’utilisent. Vraiment. » … brave petit !!!

L’important c’est le changement d’attitude. Il existe des alternatives, des maisons à faible consommation, des voitures électriques, des transports en commun, de l’énergie verte … et puis vous avez des muscles, c’est pas seulement pour faire votre tennis du dimanche soir avec vos copains, ça peut aussi servir à se déplacer ! Les hommes ont toujours voulu plus et plus vite. La grande difficulté est de faire comprendre à certains qu’à un moment donné on consomme trop et qu’il faut se calmer. Vivre en t-shirt toute l’année dans une maison chauffée à 25 °C ça n’est plus possible aujourd’hui financièrement parlant ! Désolé de vous l’annoncer, mais vous allez devoir vous acheter un pull.