Videoclimb.com

Bref, je voulais juste vous faire découvrir ce nouveau petit site qui a du potentiel derrière lui.

Au passage, je vous conseille de regarder cette vidéo, trailer de Beyond Gravity qui présente un peu ce que c’est que l’escalade … j’aime beaucoup la façon dont c’est présenté.

Climbing? It’s physical, it’s vertical, it’s a lifestyle and it’s a passion that takes many forms but there is more to it than just muscles !

A la découverte des montagnes du Kirghizstan

Chers lecteurs,

J’ai le grand plaisir de vous annoncer la très prochaine projection du film que j’ai réalisé lors de mon expédition au Kirghizstan cet été. Cette projection se fera avec le soutient de la section Brabant du Club Alpin Belge, de Mountain Wilderness et de la section Climb.be du Club Alpin Belge.

Cette expédition que nous avons partagé à 6 fût un réel succès et je tiens à remercier toutes les personnes qui y ont participé :

  • Erwin Frets
  • Valérie Dupont
  • Quentin Moreau
  • Christine Oriol
  • Sergey Shetenin

J’espère pour vous transmettre par ce film toute l’ambiance et l’amitié que nous avons pu vivre là-bas. Je vous invite donc bien cordialement à vous joindre à nous ce jeudi 29 mai.

Fin février, Quentin me téléphone :
– Greg, désolé pour nos projets de montagne dans les Alpes cet été, ça n’ira pas… je pars faire le tour de l’Asie à vélo le 22 avril.
– Merde, c’est bête … mais du coup tu seras où en juillet ?
– Environ à la hauteur du Kirghizstan.
– Et y’a pas des trucs à grimper par là-bas?
– …
C’est ainsi que s’est monté notre projet pour le Kirghizstan.
Très vite, nous avons pu motiver quelques personnes à nous rejoindre.
Ensuite, nous avons recalibré nos projets grâce à l’expérience avisée de Jean-Claude, qui était déjà parti plusieurs fois là-bas, et Quentin a donc enfourché son vélo.
Quant à nous, c’est après les examens de fin d’année que nous avons pu prendre l’avion direct pour le Kirghizstan.
Au programme, le Karakol Peak et le Djigit Peak, deux superbes sommets avoisinant les 5000 mètres d’altitude.
La suite de nos aventures dans le film !!!

Infos pratiques :

  • 20h
  • Maison Haute
  • Place Gilson n°3
  • Watermael-Boisfort
  • PAF de 5 EUR

La participation au frais permettra de couvrir les frais de location de la salle. Tous les bénéfices seront reversé à l’association Mountain Wilderness

(Cliquez sur l’image pour agrandir l’affiche)

Est-ce que vous comptez venir?

La Vallée de la Samson en danger

Mozet est je pense un des plus beaux sites d’escalade de Belgique (dans mon ptit coeur, je le classe 1er ex-aequo avec Freyr). Certaines voies sont d’une beauté extrême. Tout le monde connait d’ailleurs « Le pas du Bouquetin » très comique à faire ou « Adrénaline », le plus beau 6A de Belgique (avis perso et partagé par plusieurs). Ils y a aussi des voies magiques comme Sphinx, Lucky Luke, Lollipop, El Torro, … et j’en passe !!!

Mais bon, évidemment si c’est pour remplir les poches de ces pauvres gens, je ne peux que m’incliner…. :-/

Voici pour terminer quelques paysages de la région de Mozet … cette région est encore magique, faisons en sorte qu’elle le reste.

Le paradoxe de la recherche de wilderness

Contrairement à mes étapes précédentes, le magnifique massif du Sarek, que nous venons de traverser, attire par sa popularité quantité de skieurs cross country. Strictement parlant, le massif est considéré comme le sanctuaire « wild » du nord de la Scandinavie. Un grand parc national, aucune infrastructure, pas de cabanes, pas de motoneiges, pas de sentiers balisés. Une semaine de marche sans abris ni possibilités de ravitaillement.
Dans les faits, se pose tout le « paradoxe wilderness ». Le massif est encadré, de part et d’autre, par d’imposants refuges de montagne, gérés par le club de trekking suédois. Ces mêmes auberges proposent nourriture lyophilisée, cartes de randonnée, matériel de trekking. Leurs livres d’or regorgent de commentaires enthousiastes narrant l’émerveillement de toutes ces équipes ayant précédemment emprunté le même itinéraire que vous. Quant à chaque skieur rencontré, il semble capable de vous réciter, tel une encyclopédie, la description de tous les itinéraires conseillés à travers le massif. Et lorsque le vent ou la neige n’effacent pas les traces, les équipes successives impriment de véritables autoroutes dans la neige des vallées.

Bien au delà de la problématique de la solitude, se pose la question: quel cheminement reste-t-il encore à inventer?

Au contraire, mes randonnées précédentes dans les montagnes suédoises (Meråker-Kolåsen-Valsjöbyn-Gäddede) ne suivaient aucun cheminement classique. Les collines, jugées trop quelconques sans doute, n’avaient ici aucune raison d’attirer les hordes de randonneurs assoiffés d’aventure encadrée. Il y avait, certes, la présence constante de ces motoneiges, ces routes à traverser tous les cinquante kilomètres, les installations hydroélectriques. Mais le cheminement se construisait au jour le jour, avec une carte et un peu de bon sens, et non par la magie des topo-guides.

Il ne faudrait donc pas se leurrer. Où est la véritable authenticité?

Ceci est également l’occasion d’une réflexion sur mon mode de voyage. Il y a trois mois exactement, je mettais pour la première fois le pied en Scandinavie. Je n’emportais aucune carte précise, aucune adresse, aucun horaire de bus, seuls quelques conseils glanés ca et là, et la vague idée d’un cheminement sur quelques pages arrachées à un bien généraliste atlas au 1:400 000. Je débarquais après trois jours d’autostop et de ferry à Kristiansand, muni pour seule information, sur un bout de papier, de l’adresse du club de trekking norvégien. J’y ai trouvé mes premières cartes détaillées, j’étais lancé…

Pour pouvoir vivre pleinement la découverte, pour ne me mettre aucune barrière, j’avais volontairement éludé tout un pan d’organisation.

Cela n’a pas été sans poser certaines difficultés. Contraint de passer la première nuit dans les toilettes publiques, de quémander un peu d’électricité aux portes des habitations. Premier refuge fermé…
Mais j’avais définitivement opté pour l’autonomie, en matériel comme en nourriture, et j’ai considéré chaque imprévu comme une nouvelle réjouissance.

Puis, au long de ma route, j’ai rencontré d’autres personnes accomplissant elles aussi de longues randonnées à skis, j’ai découvert d’autres facons de voyager. Certains traversaient leur propre pays, ou des régions qu’ils avaient déjà fréquentées auparavant. La plupart avaient commandé toutes leurs cartes à l’avance, dessiné les cheminements planifiés. Certains suivaient scrupuleusement, jour après jour, les instructions d’un tableau excell minutieusement mis au point. D’autres faisaient envoyer des colis de nourriture sur leur route.
Mille méthodes différentes, et aucune à préférer: elles ne sont que le reflet d’approches différentes.

Pour ma part, j’ai cherché à laisser la plus grande part d’indétermination dans mon voyage. Hormis quelques rendez-vous avec des amis, qui me tiennent à date fixe -mais que ne ferait-on pas pour croiser des amis-, je vagabonde d’une vallée à l’autre, d’un lac à l’autre, dans les forêts, aux courbes des collines. Seuls comptent l’émerveillement et la découverte.

Refus de l’itinéraire établi, refus des chemins tracés, refus de la planification!

C’est à chacun à trouver son mode de voyage idéal. On réalise que la wilderness est parfois un peu trop « wild » pour être abordable par tout le monde dans son état « pur ». La plus grande authenticité ne sera trouvable que lorsqu’on se sera complètement détaché de tout ce qui nous entoure pour nous faciliter la vie … cette société qui nous apporte ce petit confort.

Ca me fait un peu penser à ce film « into the wild » qui passe en ce moment 😉

La flamme olympique sur le toit du monde

« FLAMME OLYMPIQUE A L’EVEREST », La FFCAM, le SNGM et l’UIAM réagissent.

Le Syndicat National des Guides de Montagne (SNGM), la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM) ainsi que l’Union Internationale des Associations de Guides de Montagne (UIAGM) ne souhaitent en aucun cas voir leur image associée de quelque façon que ce soit, au projet « Flamme Olympique à l’Everest ». En effet, cette manifestation, qui consiste à faire « du toit du monde » le support d’une opération médiatique de grande ampleur au profit de l’olympisme, ne présente à nos yeux aucun rapport avec les valeurs que nous souhaitons promouvoir à travers nos pratiques.

Par ailleurs, ce projet, par lequel les organisateurs des jeux entendent valoriser universellement l’esprit de compétition, entretient une confusion qui ne peut qu’être préjudiciable à l’alpinisme.

Enfin, au regard de la situation géopolitique de cette région du monde et compte tenu des atteintes constantes portées à la liberté d’expression et de circulation des populations locales, le SNGM, la FFCAM et l’UIAGM ne peuvent que désapprouver cette manifestation qu’ils considèrent comme particulièrement inopportune.

Je pense qu’il est important de réaliser que l’alpinisme n’est pas un sport de compétition. Lorsqu’on fait un sommet ce n’est pas pour comparer ses compétences par rapport à un autre groupe ou à une autre personnes. D’abord on ne pourrais en rien comparer car un sommet ne garde pas la même difficulté d’un jour à l’autre. De plus, l’alpinisme comporte énormément de facteurs qui ne sont pas prévisibles, des facteurs de risque, des facteurs de météo, d’avalanche, de conditions de gel, de condition de neige, de taille des crevasses, …

L’autre aspect c’est que la montagne et l’alpinisme, au-delà d’être un sport, c’est aussi un contact entre l’homme et la nature. Si l’esprit des alpinistes venait à se résumer à des objectifs de performances techniques et physiques on risquerait de perdre toute cette dimension supplémentaire qu’elle apporte. Pour mieux comprendre mon développement vous pouvez aller lire cet extrait littéraire de Samivel qui illustre assez bien mes propos.