Cette année nous étions 17 à suivre la formation annuelle d’Alpi-Secours avec Freddy Gonda et Geza Toth comme formateurs. Nous étions 5 francophones et 12 néerlandophone à composer le cours ce qui signifiait qu’en plus de pratiquer les secours, on pratiquait notre connaissance de la seconde langue nationale.
C’est au début octobre que la formation a commencée avec un programme chargé composé de 9 dimanches de formation suivi d’un dimanche pour l’examen. C’est donc avec grande joie que nous avons pu profiter de la météo clémente qui a versé son soleil pendant pratiquement tout l’automne sur notre pays.
La formation était bien cadencée et on sent que Freddy est rodé. D’abord une petit séance théorique pour nous mettre sur les rails, puis c’était parti avec les séances pratiques. A commencer par l’apprentissage des noeuds important. En sauvetage on ne rigole pas avec ça. L’amarage c’est la base de toute intervention. Si le point d’amarage ou le noeud est mauvais, c’est non seulement mettre la vie de la victime encore plus en danger, mais aussi celle de tous les sauveteurs.
Après avoir bien martelé sur le clou avec les noeuds et les points d’ancrages, nous sommes passés à la pratique du brancardage et le transport du blessé dans des environnements accidentés (pentes, chemins raides, …). C’est là qu’on a commencé à découvrir l’importance du travail d’équipe et d’être chacun bien concentré sur son rôle. Il est évident que lorsque tout le monde décide en même temps, rien de correct ne peut être obtenu.
Par la suite, nous sommes passés en mode vertical avec les interventions de brancardage du haut vers le bas et le rapatriement du blessé au sol. Les techniques de cordes se complexifiant, chacun eu l’occasion de pratiquer les différents postes d’une équipe pour bien sentir l’importance de la cohésion dans l’équipe. De la même manière, les interventions du haut vers le bas, impliquant la mise en place d’un mouflage, ont nécessités quelques exercices spécifiques pour bien maitriser les techniques.
Le dernier gros point à mettre en pratique était la mise en place de tyrolienne pour tout ce qui concerne le transport d’un blessé à travers des zones plus difficile d’accès. Nous avons donc pu travailler au dessus de la vallée du Tarzan à Marche-les-dames pour envoyer notre civière d’un coté à l’autre avec le plus grand soin.
Après ce module de théorie pur, c’était à nous de jouer. Freddy nous a laissé les rennes et nous a proposé deux journées de mise en situation réelle dans d’autres massifs que Marche-les-dames où nous avions suivi notre entrainement. C’est donc aux falaises de Beez et de Dave que nous avons passé ces deux journées. Il est évident que lorsqu’on change d’endroit, nos repères changent. S’adapter à l’environnement fait partie de la difficulté. Pourtant la base de toute intervention sont les choix du chef d’équipe par rapport aux emplacements des points d’ancrage. C’est la raison pour laquelle ces deux journées furent un réel apprentissage. Celui d’aprendre à improviser et à s’adapter.
L’examen final avait lieu ce 19 décembre à Freyr. En cette fin de saison, la neige était au rendez-vous pour bien nous mettre en condition : le sauveteur ne choisit pas les conditions dans lesquelles il doit intervenir. La journée fût bien chargée et répartie en plusieurs petites intervention ou chaque petite équipe avait une tâche bien précise à réaliser. Tout c’est passé sans encombres et nous avons même été assez performant sur ces différents exercices.
La journée s’est cloturée en beauté avec un bon verre au Chamonix pour fêter les nouveaux Alpi-secouristes fraichement brevetés.