Bref, nos sports d’hiver en famille se sont transformés en une semaine de jeux de société. Entre cluedo, pictionnary et quoridor, les jeux divers de cartes venaient parfois changer un peu les habitudes. Heureusement que Gil avait pensé à prendre son instrument de musique. Il ne joue pas un instrument très commun, il s’agit d’un haubois. Donc le soir il nous jouait quelques notes avant qu’on aille se faire une dernière partie d’échecs dans notre lit et de s’endormir.
Ma petite soeur, Thérèse (mais je l’appelle « Zette » pour l’embêter car elle n’aime pas ça), le haubois ça lui donnait envie de chanter. Et c’est comme ça qu’on se mettait le soir à entonner des chants. On jouait à inventer des nouveaux chants. On inventait des histoires et on les chantaient sur des airs connus que Gil pouvait nous jouer. Parfois ça ne donnait rien, parfois ça donnait méga-bien.
Zette était un peu amoureuse de Gil, le fait qu’il soit gentil avec elle, qu’il joue si bien de l’instrument et qu’il soit créatif avec ces nouveaux chants la rendaient toute émue. Mais Gil n’en avait rien à cirer. Lui et les filles, ça n’avait jamais été son truc, « elles sont trop fragiles, surtout Zette, c’est une enfant fine et délicate … pas assez robuste ». Mais malgré qu’il disait ça, il n’en pensait pas un mot.
Au fait, Gil est l’ainé dans sa famille. Il a deux petites soeurs dont il s’occupe beaucoup, et je suis certain qu’il a beaucoup d’affection pour elles. Alors quand il dit que les filles c’est pas son truc, je ne le crois pas. Mais bon, ce n’étaient pas mes affaires. Il était là pour passer des vacances avec moi, et non pas avec ma petite soeurette. Nous, on continuait à chanter à tue tête … on faisait raisonner tout le chalet !!
Morale : Gil, l’ainé, le dit, « fine enfant », chanter et haubois raisonne, émue Zette