Donc pour commencer et clarifier les chose je précise que je me base sur mon expérience, donc je vous parle d’un sac à dos pour la randonnée et pas un sac à dos pour la plage !! Ca c’est pas trop mon domaine ! 😉
Structure
Alors pour ce qui est de la structure il faut vraiment fonctionner avec le plus de logique possible: ce qu’on aura besoin le plus vite et le plus souvent on le met au dessus : inutile de mettre l’appareil photo tout au fond du sac par exemple !
Donc si un prend les éléments de base dans l’ordre d’importance d’accès :
- gourde
- carte + topo
- barres de céréales
- lampe de poche
- appareil photo
- pharmacie + lunettes et chapeau de soleil
- matériel technique
- vêtements contre les intempéries (de toute façon il fait toujours beau !! )
- bouffe
- gamelles
- sac de couchage et matelas
- tente
- affaires de rechange
Il faut bien se dire que le but principal dans une randonnée c’est de marcher. Donc tant qu’on fait des petites pauses il faut absolument éviter au maximum de sortir tout du sac… sinon on est systématiquement parti pour faire des petites pauses ralongées et on fini par ne plus avancer. D’où une structure orientée vers l’efficacité et la rapidité d’action.
Il est cependant essentiel de garder le minimum de la pharmacie à portée de main. Même si on ne l’utilisera peut-être pas. C’est pas au moment où on a un accident qu’il faut retourner tout le sac.
Pour la lampe de poche, vous me direz, quel intérêt de la mettre si accessible? C’est vrai, quand on marche, c’est en plein jour ! Je ne dis pas le contraire, mais je jour où vous n’avez pas encore déballé votre sac et qu’il fait noir … vous serez content d’avoir votre lampe de poche à portée de main dans une poche latérale du sac !!
Pensez à votre dos
Ca c’est un truc absolument tordant, c’est parfois de voir à quoi ressemble les sacs de certaines personnes. Ca pend dans tous les sens, les gamelles s’entrechoquent … on dirait une vache suisse !!
Surtout éviter à tout prix de faire pendre des trucs à l’extérieur de votre sac. Si c’est le cas, c’est que vous avez pris trop ou que votre sac est trop petit ! Tout doit rentrer dans le sac, mais il faut savoir qu’avoir des trucs qui pendent ça déséquilibre complètement le sac. Si vous marcher ainsi, après une heure vous n’en pourrez déjà plus. Les jambes travaillent d’autant plus car à chaque pas vous devez vous rééquilibrer pour compenser le sac et ça vous prendra d’autant plus d’énergie que vous n’êtes pas habitués à marcher avec un sac.
Comment faire pour avoir un sac équilibré?
Plusieurs choses sont à prendre en compte :
- ne mettez pas des objets à l’extérieur du sac (éventuellement un t-shirt mouillé pour le faire sécher, mais c’est tout)
- ne mettez pas d’objets lourds dans les poches latéral !! Ces poches ne servent qu’à mettre des petites choses (barres de céréales, lampe de poche, appareil photo => pas le réflex !!, …)
- répartissez bien le poids à l’intérieur du sac (ne pas mettre la tente d’un coté, et les vêtements de l’autre)
Comment vérifier?
Une fois que tout est à l’intérieur du sac (je me répète, mais c’est important) posez le sur le sol. Si le sac est bien équilibré il basculera exactement dans l’axe où se trouvent les lanières pour votre dos.
A part l’équilibre droite-gauche
Il ne faut pas oublier d’équilibrer le sac dans le sens haut-bas … en effet, si vous mettez tout le poids dans le fond de votre sac, vous allez complètement vous creuser le dos. Si vous mettez le poids dans le dessus, vous allez très vite tomber en arrière !!
L’idéal, c’est de mettre par exemple le sac de couchage et votre paire de chaussures de rechange en dessous de tout, et puis seulement de venir avec le gros du poids: les battons de la tente (ou la quincaillerie si vous avez du matos d’escalade).
Pour vérifier si c’est ok, mettez le sac sur votre dos. Vous ne devez pas être tiré en arrière et vous ne devez pas avoir le dos qui creuse … c’est c’est ok, alors c’est cool 🙂
Astuces
Le gros problème quand on fait de la rando, c’est de se retrouver avec toutes ses affaires trempées. Je vous fait pas un dessin, mais avec une bonne drache, si vous avez pas fait attention vos affaires seront vite détrempées. Pour les free-riders, traverser une rivière sans protéger ses affaire, c’est pas malin …
Alors la méthode de base ça reste le bon vieux sac plastique (typiquement un sac poubelle) dans lequel vous mettez vos affaires. Inutile de mettre les affaires qui peuvent être mouillées dans des sacs plastiques bien sur. Il existe aussi des sacs spéciaux pour faire ça, mais si vous avez pas le budget pour être sur-équipé, ne vous tracassez pas, un sac poubelle fera l’affaire. Faudra juste peut-être le remplacer quand il sera déchiré.
Vous me direz, c’est bien beau tout ça, mais si vous êtes dans un pays où il ne pleut jamais ça sert à rien !! Détrompez vous, j’ai déjà vu plus d’une gourde couler dans un sac à dos !! Et le résultat est le même … je vous assure !! Mais pour ça vous pouvez vous contenter de mettre votre gourde dans un sac plastique si ça vous chante (ça vous fera des économies en sac plastique 😉 )
Gourde
Justement, en parlant de la gourde je me permet d’insister un peu dessus. Quand on marche on a tendance à vouloir avoir sa gourde à portée de main en permanence parce qu’on a soif. C’est vrai, marcher donne soif. Mais c’est pas spécialement pour ça qu’il faut boire non-stop. Il vaut mieux boire à intervalle régulier pendant les pauses, c’est bien mieux pour l’organisme je pense (je dis ça par expérience, mais je suis pas spécialiste)
Alors si vous voulez vraiment l’avoir à portée de main, ne l’attachez pas à l’extérieur de votre sac (je vous renvoie à mon explication des trucs qui pendent du sac). Deux solutions qui me semblent s’offrir à vous :
- Mettez votre gourde dans la poche principale tout au dessus
- Attachez la gourde à votre ceinture de manière à ce qu’elle ne bouge pas (rien de plus désagréable que d’avoir 1kg qui bouge dans tout les sens quand vous marchez).
Voilà, j’espère que mon résumé est complet et qu’il pourra servir à quelqu’un. Je me bas essentiellement sur mon expérience, mais d’autres conseils sont bien entendus les bienvenus.
merci pour ces bons conseils greg! très complet et très bien fait…
Je me permet juste une petite rectification quant à l’hydratation!
Quand on randonne il faut boire un maximum! la règle c’est de boire avant d’avoir soif! sinon c’est la porte ouverte à la déshydratation et à tous les maux spectaculaires, douloureux et dangereux qui l’accompagnent.
Le solution?
achetez un camelbag, c’est un investiment rentable pour votre santé!
mais sinon les autres trucs que bwana greg a donné il yen tre bon conseils!
antoine
Super résumé des 15 dernières pages web que je viens de me taper. C’est simple, clair et pratique… beau travail !
Merci
@antoine : Pour la déshydratation, ok, ça peut apporter des problèmes, mais boire de manière continue et avoir un camelbag n’est pas spécialement la meilleure solution pour tout le monde. D’abord parce que tout le monde n’en a pas un, ensuite parce que certaines personnes, ayant la pipette à coté de la bouche vont boire leur 2 litres en 1h de temps, et ensuite vont pouvoir marcher sans avoir d’eau.
Donc le problème du camelbag c’est qu’il demande un discipline personnelle de ne pas en boire trop constamment. D’ou l’intérêt de la gourde simple DANS le sac qui te force à boire moins souvent, mais un peu plus. On ne fait pas de pause POUR boire, mais pour se reposer, et on se force de boire un peu à chaque pause. Mais ça je devrais expliquer « ma théorie » dans un autre billet consacré à la gestion de l’énergie en montagne. Toujours est-il que c’est très différent d’une personne à l’autre et que chacun doit trouver son équilibre.
(Autre problème du camelbag : quand il fait froid, la pipette gèle …)
@kegefog : content d’apprendre que mon texte a pu te rendre service 🙂 D’ailleurs, je suis ouvert aux propositions pour le compléter d’avantage si nécessaire.
Je me permet de d’ajouter deux trois petits trucs « vécus »…
Le sac, quand il fait sec ne protège pas que contre les gourdes défectueuses, mais aussi contre la source que peut être le dos chez certaines personnes.
Si plutot que des sacs poubelles vous optez pour des grands sacs de magasin, ils ont souvent des couleurs qui sont ajoutées sur une couleur de fond. Après quelques jours cette couleur ne tient plus. Vous risquez d’avoir des taches sur les vêtements dedans, car il arrive toujours bien un jour qu’on le mette le sac dans le mauvais sens.
C’est tout bête, mais maintenant j’y fais attention.
Merci pour la remarque, j’y avais pas pensé 😉
Je suis d’accord pour le camelbag, c’est très pratique, et on boit beaucoup trop!
Un conseille pour les chaussures, prenez des vieux journaux à mettre de dans le soir pour enlever l’humidité…
Apres avoir passer 16 jours en irlande sous le soleil OU sous ladrache jaurais bien voulu avoir vu ce site avant de partir!!!
Merci pour tout ces conseils, ça va me servir mes premières randonnées sur les volcans d’indonésie…
Quant à moi je prépare mon sac pour l’Islande, et je vais également m’en inspirer ! Merci !
Merci beaucoup je pars « à l’aventure » pour la premère fois en grèce et ces quelques conseils me seront trés certainement utiles!
Hey! Merci pour tes conseils, je pars dans quelques jours en Slovaquie, ils me seront bien utiles! Petite question, tu parles de la quincaillerie pour l’escalade, la corde tu la mettrais où?
La corde je la donne à quelqu’un d’autre ^^ uhu
Non, plus sérieusement, mon sac à dos est séparé verticalement en 2 parties. La corde je la met au milieu du sac, donc au fond de la partie suppérieure du sac.
Elle est donc totalement inaccessible sans tout enlever du sac. Mais pour la marche d’approche on s’en fou.
Quand il s’agit de marcher sur un glacier, alors j’ai ma corde en bandoulière. Et quand je fais de l’escalade, j’utilise ma corde pour grimper, donc la question ne se pose pas non plus… mais c’est vrai que ça demande de jongler un peu avec son sac lorsqu’on a une corde en plus !
Salut,
Je pars au mois d’octobre pour une randonnée de 10 jour en écosse pas de trajets prévu on va a notre rythme le plus loin qu’on sait.
Peux tu me dire en bref ce qu’il me faut sachant que je ne peux dépasser 15kg pour l’avion?
Nous faisons les courses de vivres sur place mais pour le reste je ne suis pas sur.
J’ai dressé une liste façon « scout » mais je ne sais pas si ça sera suffisant et si j’ai pensé à tout.
Adrien
Merci beaucoup pour tes conseils, ils me sont très utiles car je pars 2 semaines en Sardaigne.
Par contre j’aurais voulu savoir si c’est plus pratique de mettre son sac de couchage dans le sac ou à l’extérieur de celui-ci?
Pour le sac de couchage :
Le sac de couchage c’est le truc le plus important quand on part à l’aventure : c’est le seul objet qui va donner du confort à l’expédition. Autant partir sans manger, ça peut encore aller, mais partir sans pouvoir dormir c’est vraiment limite.
Donc pour moi le sac de couchage doit vraiment être considéré comme un élément essentiel qui doit être protégé : s’il est mouillé, je te garanti que tu ne dormiras pas bien ! S’il est déchiré, pareil.
Pour bien protéger le sac de couchage il faut qu’il soit placé à l’intérieur du sac. Le problème c’est que 75% les sacs de couchage qu’on trouve dans le commerce grand public sont des sacs de couchage en synthétique peu compressible. Ca signifie que lorsqu’on souhaite le plier, il prend une place énorme. Du coup, pour le mettre dans le sac ça devient difficile. Le revers de la médaille c’est que les matières synthétiques sont plus solides que les duvets qu’on peut trouver dans les sacs de couchage haute gamme. C’est donc une question de compromis en terme d’équipement.
Pour résumer ma pensée :
Mais sache que c’est beaucoup mieux pour le dos d’opter pour la première solution !