Rainy sunday … rainy climbs

Ce dimanche je suis parti encadrer une journée d’escalade en falaise à Yvoir 🙂 Un vrai plaisir malgré la pluie battante qui avait décidément décidée de nous faire peur … mais rien n’y fit ! Une matinée entière à grimper au Paradou puis une après midi dans la vallée de la Lesse !!

Les jeunes étaient enchantés, on était tous plein de boue et super crade… mais qu’est-ce que c’est cool de se retrouver plein de boue et finir la journée en baston générale dans la boue 🙂 Ca me change de mes journées acharnées derrière mon écran d’ordinateur !

Rien de tel qu’une bonne fatigue après coup, un bon feu de bois, un bon chocolat chaud et un bon fauteuil pour terminer une journée du genre ! C’est là qu’on regrette de rester trop souvent à l’intérieur pour quelques goutes de pluie.

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Cherchez d'autres amateurs de slackline dans le monde

Vous aussi vous êtes un fan de slackline? Vous aussi vous allez tous les dimanches passer votre après midi dans le parc en bas de chez vous pour vous détendre un peu sur votre slackline, pour vous changer les idées. Peut-être même qu’il vous arrive de tendre une slackline à une 30aines de mètres du sol pour découvrir de nouvelles sensations. Peut-être que par contre vous êtes débutant mais que ce sport vous fascine et vous souhaitez vous y mettre plus sérieusement.

Evidement, il n’est pas évident de trouver d’autres amateurs de slackline. C’est là que slack.fr a eu la grandiose idée de créer un site internet dédiés aux slackeurs afin qu’ils puissent nous dire où ils pratiquent et ainsi permettre de se rencontrer plus facilement. La slackline est une activité qui commence à prendre de l’ampleur et peut-être que votre voisin a aussi une admiration ou un don caché pour ce sport !

Alors voilà, je vous invite à aller faire un tour sur la carte du monde pour voir ou vous pouvez trouver des adeptes et éventuellement vous y inscrire si vous aussi vous pratiquez !!

Au plaisir de vous recroiser … sur une slack 😉

Traversée de la Norvège du sud vers le nord en hiver !

Il ne veut pas s’enfermer dans la quête irraisonnée d’un objectif, qu’il s’agisse d’un lieu, d’un itinéraire obligatoire, d’une distance parcourue. La démarche prime sur la performance, et c’est pourquoi il se laisse le droit de changer son planning comme bon lui semble, interrrompre, reprendre, bousculer sa route selon les opportunités et les envies. C’est une forme d’itinérance.

Si la solitude sera un élément indissociable du chemin, la démarche qu’il fait n’est pas de faire route loin des humains. Plusieurs personnes ont exprimé leur intention de s’associer au projet, que ce soit pour une semaine ou un mois. Le reste du temps, la solitude sera l’occasion de se plonger plus intensément encore dans le cheminement intérieur, ou de rencontrer ceux qui peuplent cette grande terre du nord.

Cette expé s’annonce donc être la réalisation d’un sacré projet et je lui souhaite dès maintenant tout le courage dont il aura besoin pour parcourir tous ces kilomètres. Il est parti lundi midi en stop de Bruxelles, et si tout va bien, aux dernières nouvelles il va aborder la marche dans sud de la Norvège demain. Ca y’est, c’est donc parti pour la grande aventure !

Vas-y Nico, fais nous rêver !!

Si vous voulez suivre son aventure, il a crée un blog sur lequel il mettra des news lorsqu’il aura accès à internet : http://pulka.over-blog.com/

Baffin – The Children's Island

La team de __Planet Bigwall__ (ces gars qui ont fait  »Azazel » au Pakistan) est de retour pour une nouvelle aventure. Il ont passé tout un temps sur [Baffin Island|http://en.wikipedia.org/wiki/Baffin_Island] pour ouvrir une nouvelle voie et jouer avec leurs jeux « d’adulte » (base jump, ski, kite surf, etc…) Ils ont aussi une fois de plus réalisé une vidéo excellente qui partage très bien la grande ambiance qui règne dans leur team … alors quand on a une si bonne ambiance dans dans endroits tellement beau … ça ne peut que donner envie de rêver ! ((/public/img/apli-esca/baffin2b.jpg|baffin2b.jpg|C)) En attendant je vous propose de regarder cette petit vidéo pour vous donner une première idée de ce que ça peut être quand une équipe de fou furieux comme eux réalisent leurs rêves (d’enfant?) !! Ca vous permettra peut-être un peu, à vous aussi, de rêver !
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Nouvelle : 2050

2050 c’est l’année. C’est aussi ce que m’a coûté en Euros m’a dernière voie au Verdon.

Dès que j’avais eu la météo de l’année suivante, j’avais bloqué auprès de la Fédération le créneau de 4h (8-12h) du 11 mai sur les « minets gominés ».

J’avais eu de la chance, un désistement m’avait permis de trouver une place. Il apparaît qu’il faut maintenant réserver 2 ans à l’avance pour les voies les plus courues (La demande, le pilier des écureuils…) et que à la Fédération il faut parfois réserver 8 ans a l’avance pour les grands sommets comme le Mt Blanc…

Le jour J, je suis parti a 7h de La Palud avec le premier petit train touristique qui fait le tour de la route des crêtes. A 7h30 j’étais en haut de la voie.

J’ai composté mon ticket et la corde de rappel automatique s’est déroulée dans les rappels.

Je me suis équipé, surveillé par les vautours (ils ont mis des caméras au coup des vautours et comme ceux ci tournent autour des grimpeurs, cela permet une surveillance optimum), et je mes suis accroché aux boucles pour une descente automatique.

Arrivée en bas le câble d’accroche de la voie est apparu. J’ai mis mon autobloquant dessus et j’ai commencé a grimper auto assuré.

Première galère : au premier relais, il n’y avait plus de Pepsi au distributeur. J’ai appuyé sur le bouton de service mais l’hôtesse m’a expliqué qu’il n’y avait plus que du coca sur les distributeurs du Verdon car la marque avait payé ainsi le droit de peindre son logo en grand sur toute la falaise l’Escales. Effectivement le fond de voie était maintenant rouge au lieu du joli vert du logo BNP qu’il y avait avant. Je trouve qu’ils devraient faire attention a trouver des marques qui se confondent bien dans le paysage. L’environnement c’est aussi faire attention a des petites choses. Ca m’a tellement énervé que j’ai tapé WWF sur mon clavier de téléphone portable afin que soit prélevé automatiquement 2 euros sur mon compte pour les aider dans leurs actions.

Au deuxième relais j’ai mis « stairway to heaven » sur le diffuseur de musique d’ambiance. Le problème c’est qu’au milieu de la longueur le mp3 s’est mis a bégayer. Il n’ont sûrement pas changé les masters depuis le début de l’installation des diffuseurs en 2027 alors c’est sur que ça finit par s’abîmer. Bref. Ca m’a tellement énervé que je me suis bloqué deux fois sur le câble en faisant des erreurs de placement. J’ai fini par débrancher l’assistant de grimpe car la petite voie qui dit « essaye encore une fois » en m’expliquant que ce n’est pas mon pied droit qu’il faut que je monte mais mon pied gauche commençait vraiment a me casser les pieds. C’est vrai quoi, si j’ai envie de trouver une autre manière de passer c’est mon droit non? Vous me direz qu’il y a la note finale de style qui risque de s’en ressentir… Mais je m’en fout. J’ai eu suffisamment de voies en TD bien notées cette année pour être sur d’avoir une reconduction par la Fédération de mon permis pour les voies TD l’année prochaine.

Bref. J’ai continué a monter sans l’assistant et au relais d’après j’ai mis offspring a fond sur le diffuseur pour me donner la pêche.

La longueur suivante s’est super bien passée. Au relais j’ai changé mes gants de grimpe auto-adhérents Depuis cette invention, les murs ne sont plus tachetés de prises blanches. La magnésie est devenue interdite sous peine d’amende. De toute façon on se demande bien qui pourrait encore préférer la magnésie aux gants. C’est tellement plus agréable et en plus ça garde les mains douces ce qui ne déplaît pas a ma femme…

Le dernier relais m’a averti qu’il me restait encore 30 min avant l’expiration de mon créneau. J’avais donc tout mon temps.

J’ai engagé tranquillement la longueur sur les premières notes de Dido, un classique des années 2000.

C’est là que tout a merdé. La pluie s’est mise a tomber rendant impossible toute progression. J’ai appelé la météo en les menaçant de leur faire assumer le coût d’un dépassement horaire, mais il m’ont dit de relire mon contrat et qu’était stipulé en bas que la météo assumait les erreurs de prévision a moins d’un an mais qu’au-delà il fallait que la prévision s’avère fausse pendant plus de 24h…Ma réservation auprès de la fédération datait de un an… et un jour!

Furieux j’ai donc dû appuyer sur le bouton « secours ». Le câble m’a hissé en haut de la voie où je suis arrivé avec 3 min de retard sur l’heure d’expiration de mon créneau.

Au final j’ai dû payer 1500 Euros de frais de secours non remboursé par mon assurance fédérale (j’ai épuisé mon quota de secours en janvier dernier dans la cascade du doigt d’astaroth a cause d’un crampon qui s’est brisé) et 550 Euros de dépassement horaire en dédommagement pour ceux qui avaient pris le créneau suivant.

Le pire c’est que j’ai perdu 2 points sur mon permis grimpe et qu’il m’en reste donc plus qu’un!

Il va falloir que je fasse vraiment attention a la suite si je veux pas refaire ces stages barbants de sensibilisation sur les pratiques a risques pour me redonner des points…

La prochaine fois je ferais de l’escalade en salle, il y a moins d’aléas !

Lien vers le texte original : http://www.kairn.com/article.html?i…

A la suite de cet article, un article plus récent vient d’être écrit dans la même veine. Après 2050, Cedric Larcher nous propose une autre nouvelle sur la grimpe du futur. Inspirée de la nouvelle de Ray Bradbury « Le Criminel », elle nous parle de ce que pourrait être l’avenir de l’escalade en 2052… Je vous invite à le lire ici : Nouvelle : 2052

Le parc national de Ba Be, une nature intacte et une région superbe

En route pour Ba Be Lake

C’est à 4 que Jean, Guillaume, Homing et moi étions sensés quitter Hanoï vendredi après midi. Cependant, Homing ayant eu des contraintes professionnelles n’a, malgré son espoir de dernière minute, pas sur nous accompagner. Nous avons donc enfourché à 3 nos 2 MNHCK (« Minsk » en cyrilique) pour se lancer dans tous ces km. Je vous assure que 250 bornes à moto c’est vraiment pas la gloire ! D’abord de jour … puis de nuit … faut dire que vu la vitesse maximum atteignable, on a mis un bon 8h en comptant les pauses (en gros, la même chose que Bruxelles – Chamonix)

De jour il faisait encore bon, le soleil brillait et avec le vent c’était parfait. Mais dès que la nuit est tombée il s’est vraiment mis à cailler. Comme j’avais évidement été super prévoyant, j’avais juste pris un bête pull en coton pour « au cas ou il ferait un peu froid » … hum … finalement, comme j’étais à l’arrière de la moto, j’ai fait péter mon sac de couchage en duvet … et là j’ai eu bon 🙂 Sous la pleine lune avec des paysages de montagne, passage de col et autre … vraiment superbe.

Grimper ! On est ici pour grimper !

Arrivé sur place, nous sommes accueillis chez Tho, un local que Guillaume connait et chez qui il était déjà venu il y a quelques années. Il était prévu qu’il nous amène en bateau au pied des falaises pour que nous puissions grimper tranquillement … mais ça aurait été trop beau si ça avait été aussi simple ! Nous sommes au Vietnam, pas en Thaillande, ici on ne fait pas ce qu’on veut.

En effet, ce qu’on ne savait pas, c’est que la dernière fois que Guillaume avait été avec Tho grimper, un flic les avait repéré à la jumelle. Et deux jours plus tard, après le départ de Guillaume, les flics avaient débarqués chez lui. Il ont foutu le bordel dans la maison, et engueulé Tho en disant qu’il n’avait pas à emmener des touristes hors des chemins battus sans prévenir ! Qu’en plus l’escalade n’était pas un sport pratiqué dans la région. Bref, il a eu son savon. Du coup, il nous annonce qu’il ne veut pas nous emmener grimper si on ne va pas demander l’autorisation officielle aux autorités du parc national.

Guillaume est pessimiste car il sait qu’en général ça marche pas. La dessus, on essaye d’imaginer la situation la plus intéressante pour les responsable du parc pour qu’ils acceptent de nous faire grimper. Car c’est clair que si on leur dit que c’est juste pour nous amuser, il vont nous envoyer voir ailleurs. Bref, le lendemain matin on débarque chez le responsable du tourisme … On lui dit que je suis de Mountain Wilderness, que je trouve que leur parc est vraiment superbe et que j’écrirais bien un article à leurs sujet dans Bergen Magazine pour leurs faire de la pub. On dit aussi que l’escalade est une activité qui pourrait intéresser les gens dans le futur et que c’est un sport qui serait intéressant de développer dans le parc. En effet, le parc n’est pas très visité et les autorités aimeraient bien faire venir plus de monde.

La dessus, le responsable va chercher le directeur, car il n’a pas le pouvoir de nous autoriser quoi que ce soir, qui n’est évidement pas disponible. Nous voilà donc samedi matin avec une demi-autorisation dans le sens où le responsable du parc est pas contre, mais il peut rien faire. Il nous dit de ne pas grimper aujourd’hui, mais ce soir on verra le directeur pour en parler avec lui. Eh merde … nous on va faire quoi aujourd’hui?

Finalement, Tho nous emmène donc faire un tour du parc en bateau ! Pour moi et Jean qui découvrons le parc, c’est vraiment beau quoi ! Ce lac, la nature … vraiment superbe. Sans parler de toutes ces falaises qui sortent de partout ! Arrivé à la grotte dans le fond du parc nous passons finalement quand même 2h à faire du bloc et à ouvrir une voie de bloc qu’on appellera « Rolling Stones » vu la gueule du stalactite en forme de langue !

Une journée qui se termine donc avec un superbe coucher de soleil sur le lac pendant le trajet retour en bateau ! Mais qu’est-ce qu’on fout en ville ?? C’est ici qu’il faudrait qu’on s’installe !! Bon, d’accord, y’a ni internet, ni réseau GSM … mais on s’en fout éperdument … c’est pas ça le bonheur … le bonheur il est ici !!! Avec les pankakes au petit déj et les bananes fraichement cueillies 😉

Départ? Ok, départ !

Ce soir on retourne donc pour rencontrer le directeur du parc. De nouveau, on se relance dans les courbettes, le baratinage classique … bla bla bla. Il faut évidement tout ré-expliquer depuis le début. Finalement, le gars semble assez sympa. Il n’est pas borné et aime aller de l’avant. On voit qu’il n’est carrément pas corrompu comme ça arrive souvent dans les administration vietnamiennes. Il nous explique qu’il a envie de développer le tourisme dans son parc et qu’il est conscient que l’escalade peut être une bonne solution. Il parle aussi de développer le kayak sur le lac. Bref, il a la volonté d’aller de l’avant.

Il nous dit cependant que si on est là juste pour se faire plaisir sur leurs falaises, ça le fait vraiment chier de nous autoriser à grimper. Il insiste vraiment en disant qu’il aimerait bien qu’on lui fasse un feed-back des possibilités à développer dans le parc. Il aimerait bien que dans le futur on forme éventuellement un vietnamien pour qu’il équipe lui-même quelques voies et qu’il puisse encadrer des groupes de touristes pour l’escalade.

Du coup, il nous dit que c’est ok pour demain, mais un guide va nous accompagner pour voir un peu ce qu’on fait et pas nous laisser faire n’importe quoi.

En d’autres mots ! On a l’autorisation de grimper ! Une grande première au Vietnam ! Maintenant faudrait essayer d’aller dans la direction du directeur du parc et essayer de développer cette autorisation pour le futur. Donc dimanche matin nous partons en direction de falaises qu’on avait repérées. D’abord la première falaise qu’on voit n’est vraiment pas adaptée : sale et cassante. Puis on trouve un endroit génial pour passer la journée. Proche d’une énorme grotte remplie de chauffe-souris.

Guillaume était déjà venu là il y a quelques années et avait équipé une première longueur. Les pitons sont d’ailleurs toujours en place. Nous en profitons pour gagner du temps. Là dessus on travaille une autre voie plus à droite dans un surplomb bien costaud ! Le seul problème de la journée : les moucherons. En effet, j’aurais jamais eu autant de moucherons sur moi en même temps. Je dois en avoir bouffé pas mal d’ailleurs … ça fait des protéines !! Mais malgré tout, grimper avec des moucherons qui te rentrent par la bouche, les oreilles et les yeux c’est vraiment pas top. Du coup, pas évident de se concentrer dans la voie !

Mais cette journée fut vraiment sympa. En fin de journée nous avons aussi découvert un autre endroit qui aurait vraiment été parfait pour équiper une école d’escalade dans le futur. Mais nous n’avons pas assez de pitons et pas assez de temps, donc ça sera pour la prochaine fois. Le guide lui, il est emballé par l’escalade, il a l’air d’être motivé et nous dit que ça pourrait vraiment être une bonne activité dans le futur ! Bref, il ne nous reste plus qu’à trouver un gars qui serait prêt à former un équipeur vietnamien et le tour est joué !

Le lendemain, retour sur Hanoï. D’abord dans les petites routes de montagnes, croisant parfois un village d’une ethnie minoritaire. Vraiment splendide. J’ai d’ailleurs pris le guidon pendant toute une partie de cette route. Puis ensuite, retour sur les grosses routes encombrées … inutile de vous dire que c’est à nouveau une circulation de folie … retour à l’air pollué ! Chic !

Ca c’était mon weekend … J’en garde vraiment un excellent souvenir ! Et dès que l’occasion se présente, je retourne avec grand plaisir sur place !!