Nouveau courant littéraire

Je vais vous rafraichir la mémoire en vous donnant une petite liste :

Bon, je concède, tous n’ont pas la même densité en jeux de mots débiles, mais tout dépend un peu de l’esprit dans lequel sont écrit les articles. C’est ainsi qu’on remarque que ce genre d’article apparaît plutôt en période de blocus ou de gros rush pour une raison quelconque. En d’autres mots, on pourrait y trouver un lien.

Bref, tout ça pour dire qu’il y a donc, de par ces articles, un envie de se lancer dans un nouveau genre d’écriture… de l’écriture absurde mais qui respecte quelques règles pourtant :

  • Ca doit être du beau français …
  • Il doit toujours y avoir des liens entre les phrases… fussent-ils très tordus …
  • Il doit y avoir un fil conducteur du début à la fin
  • la fin d’un texte doit toujours terminer avec une petite conclusion du fil conducteur, sinon on tombe dans le non-sens total… et alors ça n’a pas de sens d’écrire

Voilà donc une petite tentative de définition de cette technique littéraire. Alors je voulais savoir un peu ce que vous en pensez? Croyez-vous qu’on pourrais en faire un vrai courant littéraire en lançant la mode sur le net? Avec les outils actuels il y a vraiment moyen de se faire des adeptes assez facilement. Moi je trouve que ça serait drôle, mais je me permet de consulter mes lecteurs avant d’aller plus loin.

Idée

Au fait j’en ai discuté avec Vlad et on se disait que ça pourrait être cool d’aller carrément en parler à des profs de français dans une école secondaire et d’imaginer un concours de rédaction (avec un prix à la clé évidement … je suis sûr que y’a moyen de se faire sponsoriser) et puis on ferait un jury avec quelques-uns. D’une part ça pourrait plaire aux élèves de faire un texte un peu absurde, d’autre part c’est un exercice d’écriture, donc je pense que les professeurs pourraient trouver le défi sympa. Ca demande évidement un travail de spécification bien clair des contraintes à suivre … Qu’en pensez vous?

Spécification

Nottamment dans la discussion avec Vlad on a voulu mettre un nom sur ce nouveau courant littéraire :

Néo-dadaïsme nihiliste post consumériste : Courant exprimant le refus de l’écrasement par une société machine qui anéanti l’individu dans sa course à la productivité, refus se manifestant par une disjonction poussée du « moi » en câble, non-câble et pré-câble.

Bon alors c’est juste une première idée. Perso je trouve ça un peu limitatif de le faire tourner autour du cable … on pourrait généraliser… à voir.

Conclusion

Le pire dans tout ça … c’est que j’ai toujours été un cancre au cours de français … que tous mes profs de français m’ont toujours dit que j’allais jamais arriver nulle part dans la vie … que j’ai raté TOUS (dans l’intégralité complète) mes intérros de français en 5ième et 6ième secondaire sous prétexte que je n’arrivait pas à sentir « le flou poétique des auteurs » … bref, j’ai toujours été une daube en français … et vlatipas que je me lance dans un nouveau courant littéraire. C’est pas vraiment ce à quoi je m’étais prédestiné quoi 😛

Peu importe, le trouve que ça pourrait vraiment être drôle 😀 Après, j’ai besoin de vos avis. Et puis pour réaliser un projet pareil j’aurais besoin d’autres personnes prêttes à écrire… vous aimez écrire de manière absurde??

Un commentaire

  1. Hum, Vlad tu témoignes apparement d’une opposition farouche à tout avis en faveur de ce nouveau courant, aussi bien qu’à tout avis contraire.

    On pourrait donc effectivement éventuellement parler de nihilisme, puisque tu nies aussi bien l’existence des nombreuses valeurs portées par ce courant (dont je ne ferai pas la liste ici, mais que chacun identifiera aisément à mon avis) que des valeurs opposées à celles-ci. Mais sommes-nous bien dans l’absurde ?
    Evidemment la réponse facile serait que l’absurde, comme le cochon, termine où commence le saucisson, or chacun sait que le saucisson n’a pas de début puisqu’il a deux fins (et constitue de ce fait une exception notable à toutes les bonnes choses). Il me semble cependant que si dans l’octodon tout est bon, l’absurde, lui, contient des zones d’ombres qu’il convient d’éviter. Ainsi, l’absence de position affichée peut-elle relever de l’esprit de contradiction, auquel il ne faut céder qu’avec la plus grande précaution tant est grand le danger de retomber dans une certaine logique. Alors d’accord, dans le soufflé c’est avant tout le goût qu’on apprécie, et on peut donc se passer de la forme s’il retombe, mais pas dans l’absurde ! La forme est l’essence-même de l’absurde (et comme la notre elle devient rare et chère, en ces temps de SMS et autres kikoololeries). A ce stade on pourrait se demander si l’absurde précède la forme, mais c’est un autre débat…
    Je ne sais plus très bien où je voulais en venir, mais toujours est-il que de l’absurde retombé, c’est comme un emballage cadeau sans papier collant, ça tient debout (ce qui est un comble!), mais pas assez.
    Bien sûr il faut reconnaître que dans le cas qui nous occupe la forme est jolie et que finalement le fond importe peu. Mais c’est toujours comme ça : quand on se jette dans un gouffre comme l’absurde, la forme est toujours attrayante (sans quoi on ne se serait pas jeter dedans hein, fous mais pas cons quand même) mais c’est quand on arrive au fond que ça fait mal (moi-même quand je me relis je me dis de plus en plus que j’aurais mieux fait de parler d’un sujet que je connais bien, comme les binettes à vapeur ou les courses de girafes à roulettes (c’est comme une poule à roulettes mais en forme de girafe)).
    Après ces quelques réflexions, reste à décider si n’être ni pour ni contre bien au contraire est absurde. Une telle question n’a que 2 réponses possibles :
    – oui
    – non
    – 42
    Je te laisse juger, en ton âme et conscience…

    Quant à la demande d’opinion de Greg, ma position sera le contraire de celle de Vlad :
    Moi si je peux me permettre, je suis un peu de l’avis de tout le monde.

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  2. je suis convaincue par la démonstration absurde de Pierre. aussi, ma réponse sera: 42

    Où se trouve l’absurde après tout? Il n’y a d’absurde que là où le normal n’a pas encore apposé sa marque… Car il est évident que l’absurde ne veut pas (plus) dire être dénué de cohérence ou de sens, car dans ce monde marqué par la bravitude et la désespérance impéraliste américaine pro-coca-cola il est patent que le manque de sens se fait cruellement sentir. l’absurde n’est donc que l’expression courante de ce monde post-Nietzschéen. C’est pourquoi l’absurde dont tu nous parles avec éloquence est révolutionnaire et apparait comme absurde pour certains, car il est innovant, c’est l’absurde du « pas-tout-les-jours », voilà pourquoi il n’est pas « normal », plutôt qu’insensé, car tu nous parle d' »écrire de l’absurde », or écrire suppose l’emploi d’un certain nombre de codes, de règles grammaticales et autres.. l’écrit absurde serait donc très rationnel! Il n’est absurde que comparativement aux autres, (absurdes également, pusiqu’ils font partie de ce monde actuel dépravé mais considérés comme normaux parce que partiqués par tous) l’absurde obéit à une autre logique… quoi de plus normal?
    ce qui me fait penser au fond que ce mouvement révolutionnaire sera éphémère, comme tous les autres au fond, car à partir du moment où il sera institutionalisé, il aura perdu son vent de liberté et sa particularité… et donc le « sens » de son existence… mais le sens de « notre » absurde, celui que nous avons en propre et qui nous est commun, celui que nous voulons propager quel est son but? nous parlons de « sens », quelle est sa direction? Je pense que son rôle est hautement social, et cela tant qu’il sera révolutionnaire (autrement dit innovant et à la mode, et avant que les critiques littéraire donnent un avis dythirambique) car il y a un et un seul critère magistral dans toutes nos compositions absurdes; plus que la déraison, nous cherchons… la dérision. Et si nous « Risions » ensemble, et manions les mots comme une folle farandole?

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  3. juste un petit essai

    Des gueules décoiffées
    Tant d’esprits assoiffés
    Avec ardeur, et aisance
    Sans la moindre abstinence
    Sots comme nous sommes
    Tant créatifs en somme
    Pour des géants oppresseurs
    Le nain aspire au bonheur
    Et, qui plus médiocre que moi
    Qui sans cesse demeure épris
    D’une soif de changer le monde
    Alors, que tout est immonde
    Ainsi, notre nature est si absurde
    La machine n’est plus
    On parle de l’homme
    Plus fatale des révolutions
    Est cette industrialisation
    Qui se nomme homme.

    
    

    n’hésitez pas à me contacter.

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  4. salut,

    je pense que l’intention est déjà bonne en ce qui concerne les caractéristiques
    de ce qui sera peut être un nouveau courant littéraire à l’avenir, je l’espère avec une entière honnêteté. vous avez votre premier fane

    bonne continuation

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  5. Ah ben c’est cool 🙂 la mèche prend et la statue s’acroule dans une grande vague de couleur lumineuse à interrupteur bleu dans un bus jaune comme un oeuf de poule atteinte de la grippe H1.

    Non mais plus sérieusement, y’a de l’avenir, et pas besoin d’être de nombreux adeptes pour aimer écrire et partager notre style !! Moi en tout cas j’ai décidé de continuer … même si tout le monde ne comprend pas toujours le rapport à la choucroute … après tout, ça ne tiens qu’à moi de faire un rapport clair, et si j’ai pas envie d’être clair, je serais foncé !

    Au plaisir d’encore vous lire 😉

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  6. Voltaire disait que « les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire, elles le submergent quelquefois mais sans elles il ne pourrait voguer. » Ainsi, si ta façon d’écrire demeure incompréhensible pour certains, je crois que le principal talent d’un littérateur devrait être l’honnêteté. Delà, si » le monde est absurde » je crois que c’est encore plus absurde que de pretendre que les mots et les paroles soient réellement absurdes.

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