Gatien et Greg se sont lancés en juillet 2005 à l’attaque de ces 3 sommets qui ont fait rêver plus d’un alpinistes. Ils étaient à 2 dans cette muraille qui surplombe le petit village de Grindelwald du canton de Berne en Suisse
Cette montagne, trop méconnue des alpinistes francophone a une longue histoire. Et nous nous sommes demandés pourquoi ces sommets, sont laissé dans l’ombre par la presse alpiniste belge alors qu’il y a tant de superbes choses à faire dans cette région.
D’un coté de cette muraille, les préalpes bernoises et de l’autre les plus hauts sommets de Alpes. Voici la raison pour laquelle on a tenté de vous partager un maximum d’infos pour que vous aussi puissiez aller là-bas !!!!
Afin de mener à bien ce genre d’expédition, il faut d’une part veiller à avoir un bon créneau météo, mais d’autre part aussi de veiller à ne pas sur-estimer sa forme physique.
Dans les topos du Club Alpin Suisse ou autres, la difficulté d’un sommet n’est jamais évidente à estimer. Alors voila ce que nous vous proposons si vous souhaiter attaquer ces trois superbes sommets.
Voici dans quel ordre les aborder:
- Montée par le train jusqu’au Jungfraujoch avec le dernier train (attention, c’est cher: 90 CHF)
- Nuit sur le glacier entre le jungfaujoch et le Mönchjochshutte pour s’habituer un peu à l’altitude
- levé tot et montée en haut du Mönch et retour à la tente.
- le lendemain, levé tot et montée en haut de la Jungfrau par l’arête NE
- Changer de campement, et prendre le train jusqu’à Eismeer Sation pour atteindre la Mittelegihutte
- Attaquer l’Eiger (de préference très tot car c’est une longue course) par l’arête Mittelegi, et descente par le flanc W.
C’est donc la manière la plus belle et la plus adaptée pour gravir ces trois sommets. Il faut néanmoins savoir qu’ils ne sont pas faciles et qu’il est donc conseiller d’alleger au maximum son sac à dos. En d’autre mots, il est conseillé de dormir en cabane pour ne pas devoir porter de sac de couchage et de tente.
Pour info, on estime une nuitée en refuge pour une personne à 25 CHF et pour une pension complette (souper et petit dej) à 65 CHF. Donc il faut prévoir un peu d’argent avec soi si on compte loger en refige.
NB: les prix sont comptés à condition d’être affilié à un club alpin.
Dernière chose, il est utile de savoir qu’il n’existe pas vraiment d’itinéraire pour atteindre Kleine Scheidegg autrement qu’en train. Dès lors, si on ne veut pas se farcir la face ouest de l’Eiger à la descente ou la face nord de la Jungfrau, il ne reste plus qu’à payer le train pour redescendre. Raison de plus pour prévoir un peu d’argent avec soi afin de ne pas avoir de mauvaise surprise.
Topo: le Mönch (par la voie normale)
On ne connait par l’origine du nom. Le sommet a été atteint pour la première fois par Sigismund Porges avec Christian Almer, Christian et Ulrich Kaufmann, le 15 aout 1857 par un itinéraire qui ne peut être reconstitutué. On atteint le sommet avec facilité depuis le Jungfraujoch. Trois arêtes dont la SW est la plus intéressante (voie normale), conduisent au sommet. Le versant NW du Mönch est caractérisé par le Nollen, grosse protubérance de glace. L’éperon de la face NW est une très belle escalade mixte.
Difficulté: PD
Du Jungfraujoch (sortie de la galerie du Sphinx, 3460m) monter légèrement en direction NE jusqu’au P.3651 à 400m à l’W de l’Obers Mönchjoch (Grand tableau métalique). De la cabane du Mönchjoch (3650m env.) en direction du SW, en peu de temps, au P.3651.
Une trace de sente dans les éboulis et des gradins rocheux faciles amènent à une première arête neigeuse. Elle est suivie d’une section d’arête qui s’élève un peu, en partie enneigée, en partie formée de rochers bien disposés. A la fin de celle-ci l’arête neigeuse se redresse jusqu’au point de jonction avec la branche NE. Continuer par l’arête E, pratiquement horizontale, qu’on suit presque toujours par son flanc S, à cause des corniches.
La descente se fait par le même itinéraire.
Remarque: tous les passages un peu plus difficiles sont équipés de grandes tiges métaliques. Même la dernière partie raide neigeuse.
Topo: la Jungfrau (par l’arête NE)
Très belle course avec beaux paysages. On distingue trois parties dans cette arête qui sont caractéristisées par de legers changements de direction. La première section ou sont érigées des installations de télécommunications va jusqu’au P.3809 (gros gendarme double). La section médiane mène au sommet d’un autre ressaut accusé à 3900m env. (gros gendarme) d’ou se détache vers le SE une arête latérale qi s’abaisse jusqu’au Jungfraufirn. La dernière section commence par une arête hérissée de raides gendarmes jusqu’à la Wengen Jungfrau. Les constructions de la première section font que l’arête n’est maintenant abordée qu’au P.3809.
Difficulté: TD, escalade en III
Timing: 8-10h à partir du Jungfraujoch
Du Jungfraujoch (Sortie de la galerie du Sphinx, 3460m) descendre sur le Junfraufirn et suivre la base S des rochers de l’arête NE jusqu’au couloir qui conduit entre les pointes du gendarme double du P.3809. Remonter le couloir par son fond ou par les rochers latéraux (III). Suivre l’arête et descendre dans une petite brèche. Par une belle escalade directe sur le fil, et par endroits en empruntant facilement le versant N, gagner le gros gendarme (P.3992); les nombreux ressauts sont raides et pauvres en prises, spécialement dans la partie inférieure (III, passages de IV). Le dernier tiersde l’arête début par une crète de neige. Traverser ensuite trois hauts gendarmes aux arêtes vives (III, un passages de IV à un gendarme). Un escalade exposée sur une paroi de dalles amène à la Wengen Jungfrau. Le Hochfirn conduit au pied des rochers du faîte qu’on atteint par une raide goulotte de neige.
- On peut gagner l’arête par la côte NW du P.3809 en déviant de l’itin 224 au départ de la cabane Giggi (voir topo CAS edition de 1982)
- On peut aussi la gagner près du gros gendarme entre la deuxieme et la troisième section de l’arête en suivant une côte SE
- L’arête peut être suivie également intégralement depuis le Jungfraujoch. Cette partie offre les difficultés principales de toute l’arête:
difficulté: TD
Du Jungfraujoch (3475m) traverser la Mathildespitze (3565m) et monter jusqu’au début des rochers. En suivant l’arête, surmonter les installations et atteindre le grand ressaut sous le P.3809. Obliquer dans la face N et escalader une dalle et une cheminée qui amènent dans une petite brèche au dessus du tranchant de l’arête, étroite et haute de 25m (IV). Un fissure et une petite paroi de 6-7m conduisent à un balcon. Retraverser en face N pour contourner une paroi lisse haute de 25m (délicat, blocs instables), à la suite de quoi on atteint commodément le P.3809.
Descente par le même itinéraire
Topo: Eiger (Par l’arête NE de Mittellegi)
Le parcours de l’arête a été facilité par des cordes fixes (200m en tout). Très belle course exposée.
Difficulté: D, escalade en III
Timing: De la cabane Mittellegi, 4-5h
L’escalade débute à quelques min. au dessus de la cabane Mittellegi (3355m) par la descente, courte et délicate, d’un nez rocheux qui amène à la première corde dans une brèche. Suivre toujours l’arête. Le grand ressaut s’escalade par la face N, par la plus longue corde. L’arête se couche après deux autres ressauts rocheux et conduit à l’arête faîtière qu’on suit souvent par les rocheux du versant S.
Topo: Eiger (Descente par la face W)
Difficulté: AD
Du sommet descendre une pente de neige ou glace vers l’W jusqu’à un replat. Six pitons de rappel marqués en rouge permettent de descendre un couloir dans le versant S de l’arête W. Descendre encore directement de 100m env. Puis en obliquant légèrement vers la gauche, une fois encore de 100m. Tourner à droite autour d’un angle (9 pitons cimentés) et par des débris, des petits ressauts, de la neige ou de la glace descendre assez directement jusqu’à l’arête qui borde le couloir à gauche (cairn). S’engager dans le couloir (2 pitons cimentés) et descendre en oblique à droite jusqu’à la hauteur du « Pilz ». Des traces de sentes (nombreux cairns) permettent de descendre la pente jusqu’au dessus d’une paroi rocheuse. Gagner à gauche un couloir généralement rempli de neige. Descendre, soit par le couloir, soit par les rochers qui le bordent à droite (piton de rappel). Descend
re à droite par un névé et des dalles jusqu’à proximité de la brèche entre le Rotstock et le versant SW de l’Eiger. Une trace de sentier longeant le pied S du Rotstock amène à la station d’Eigergletscher.