Facebook is taking over us

Après avoir séduit des millions d’étudiants américains, ce réseau social « made in Harvard » fait un carton en Europe. Après la période de gloire des sites Web et l’immense effet de mode des blogs, c’est au tour des sites de socialisation d’être en haut de l’affiche. Pourtant, beaucoup ignorent encore de quoi il s’agit exactement, ainsi que l’intérêt que représentent ces nouveaux espaces. L’ingénieux créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, n’a rien inventé. Il a rassemblé en un seul site tous les services d’échanges qu’un internaute peut rechercher, à travers une interface simple et ludique.

Les utilisateurs peuvent s’échanger des messages privés ou publics, s’envoyer des fleurs, des œufs, entretenir un aquarium, jouer à des blind tests, ou encore faire leur coming out en direct ! L’intérêt premier de Facebook c’est de garder contact avec mes amis mais surtout de m’amuser en regardant leurs photos et en suivant les potins.

Quand on se connecte la première fois sur Facebook, la chose peut faire peur. Privacy, agreements, wall ou encore applications, autant de mots, en anglais bien sûr, qui ne font pas que rassurer le néophyte. Mais on s’y habitue vite, l’anglais, sur Internet, c’est devenu naturel. Le concept est simple. Chaque membre est maître d’une page où figurent photos, applications et surtout son wall, où ses amis peuvent laisser un petit message. Etrangement, c’est souvent plus facile de laisser un mot sur Facebook que de prendre son portable et d’écrire un sms. La distance créée par l’écran d’ordinateur facilite le contact. Un clin d’œil, un petit bonjour, la blague du jour, autant de message qu’elle n’enverrait pas par sms, mais qu’elle partage avec ses amis grâce à ce site.

Mais c’est le secret de Facebook c’est qu’il se veut très complet. D’autres sites s’étaient déjà proposés de publier photos et messages. On pensera à Hi5, Ringo, ou WAYN, mais aucun d’entre eux ne propose tout cela à la fois. Facebook fait l’objet d’un engouement planétaire. Son succès fulgurant lui promet sans doute un bel avenir sur la toile. Le phénomène est tel qu’il suscite déjà la convoitise des géants Microsoft, Google et Yahoo.

Facebook, le site qui vous piste via vos amis

Voici un scénario qui montre à quel point il est important de maîtriser ce que l’on diffuse sur les réseaux sociaux, à l’image de Facebook, un réseau social qui veut tout savoir sur vous !

D’abord, je m’inscris sur Facebook et donne quelques détails personnels, notamment mon véritable nom, puisque tout le monde fait ainsi. Facebook me propose ensuite de voir qui de mes amis est déjà sur le site. J’entre mon identifiant et mon mot de passe Gmail : Facebook extrait une dizaine d’inscrits de mes contacts, que j’ajoute illico à mes amis. Il me propose ensuite d’envoyer un mail à tous mes autres contacts, ce que je refuse ! Tiens tiens, Marie-Euzèbe, une collègue, a déjà répondu à ma demande de contact, tandis que je suis en train de remplir mon profil. Je me rends sur sa page qui m’offre un panorama complet de sa vie en ligne. Je découvre notamment qu’elle est catholique, qu’elle sort avec un gars qui s’appelle José et qu’elle adore la musique hardcore ! J’en profite pour faire un tour chez ses propres amis. Quelques jours plus tard, après avoir consulté mon profil, Marie-Euzèbe m’envoie un mail : Dis donc, c’est du patron dont tu parles sur ton blog? T’y vas pas avec le dos de la main morte… … oups, quelque chose me dit que je n’aurais pas dû afficher les notes de mon blog sur Facebook !

Dangers … Big Brother is watching you !

Attention, depuis quelques jours, ce ne sont plus seulement vos amis qui sont les lecteurs de votre vie, mais 6 milliards de personnes ! Facebook a annoncé il y a quelques jours que n’importe quel internaute pourrait faire une recherche depuis la page d’accueil du site, sans être identifié. Et prochainement, les internautes n’auront même plus à faire l’effort d’aller sur le site de Facebook, car les résultats pourront être visualisés directement depuis un autre moteur de recherche (Google … par exemple). Facebook vous laisse (heureusement) la possibilité de rendre vos informations visibles ou non, mais les chiffres sont les suivants : 82 % répondent favorablement à une demande d’ajout dans leur liste d’amis d’une personne fictive., 41 % des utilisateurs dévoilent leurs infos personnelles en clair.

Se pose alors un grand problème d’étalement de la vie privée.

Que ce soit dans le monde personnel ou professionnel, il est de plus en plus d’usage de saisir le nom d’une personne dans Google, de scruter les résultats en allant de pages en pages pour en découvrir plus sur celle-ci. Maintenant vous gagnerez du temps quand vous verrez une fiche détaillée arriver en première place dans vos résultats !! Les professionnels du marketing se voient également offrir une nouvelle base de données importante.
Cette initiative d’ouverture aux moteurs de recherche inquiètent beaucoup d’experts en sécurité.

Je vous laisse sur un dire d’un ingénieur de Facebook : « In five years, we’ll have everybody on the planet on Facebook.« 

Le point positif dans tout cela est que les rapprochements entre Facebook et Google sont ralentis à cause (ou grâce ?) d’un contrat publicitaire entre Facebook et Microsoft jusque 2011.

Jeunes internautes, attention à votre identité sur Internet !

Microsoft & Facebook For Ever?

Vous n’êtes pas sans savoir que l’emprise de Microsoft sur le net s’étend de plus en plus.

D’après l’agence Reuters, l’entreprise de Billou a pris une toute petite part dans le capital de FaceBook, soit 240 millions de dollars. (sic !)

L’objectif de Microsoft est triple (voire quadruple) :

  • concurrencer MySpace, leader actuel sur le marché, mais plus pour très longtemps.
  • conserver et améliorer ses revenus publicitaires sur FaceBook.
  • intégrer des outils de traitement de texte ou d’imagerie propre au web, 100 % Microsoft ( via son logiciel Expression : un peu de XAML et d’AJAX sauce Atlas)
  • couper l’herbe sous le pied de l’axe du Mal : Google !

Pas mal, pour 240 millions de dollars US, le retour sur investissement sera plus que satisfaisant. Pour le même prix, ça ferait pas mal de nouveau iMac ou d’écrans plasma 100 pouces, mais bon, la vie est question de priorité.

En effet cet accord devrait permettre aux deux entreprises de renforcer leur partenariat commercial. Microsoft vendait déjà les publicités en ligne à paraître sur les pages de Facebook aux États-Unis, la firme de Seattle s’occupera désormais des pubs du site social dans le monde entier. Un pacte qui vaut le coup, sachant qu’actuellement, 60 % des utilisateurs de Facebook ne résident pas aux États-Unis.

Microsoft était en pleine bataille avec Google pour réaliser cet investissement chez Facebook. Google cherchait aussi à capturer ce juteux marché publicitaire. Personne n’a souhaité commenter le déroulement de ces négociations, ni chez Microsoft, ni chez Facebook. Une chose est certaine : le débat entre Google et Microsoft a fait grimper les enchères très haut.

Une porte d’entrée pour les personnes malveillantes

Selon des analystes de VeriSign iDefense, la possibilité de concevoir et d’offrir des applications fonctionnant sur Facebook ouvre la porte à la distribution de programmes malveillants. D’ailleurs, les utilisateurs de telles applications, crées par des développeurs tiers, acceptent de le faire «à leurs propres risques», peut-on lire dans la politique de confidentialité de Facebook.

VeriSign iDefense rappelle que les concepteurs des applications offertes sur Facebook ont la liberté de rédiger leurs propres conditions d’utilisation, ce qui peut mener à d’éventuels excès. Toujours selon VeriSign iDefense, Facebook fait également ressortir le problème grandissant de la divulgation d’informations personnelles sur la Toile.

À titre d’exemple, l’entreprise affirme avoir réussi à accéder, en moins de 15 minutes, à assez de renseignements au sujet d’une utilisatrice de Facebook pour être en mesure de voler son identité.

La meilleure solution est d’éviter de divulguer des informations personnelles, résume Rick Howard, déplorant toutefois que la nature captivante de tels réseaux sociaux l’emporte trop souvent sur la nécessité d’adopter des pratiques en ligne sécuritaires.

Un commentaire

  1. A supprimer :

    Concernant le hs sur le planet, j’ai envoyé un mail à P’ti Seb car le billet n’était pas taggé planet, donc y a eu un bug !

    Désolé. 🙁

    😉

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  2. @fred > pas de stress 😉

    @djib > en ce qui concerne le nombre de nouvelle inscription par jour je pense que ça varie assez fort d’un site à l’autre. Moi j’avais lu 100.000 inscriptions par jour sur le site de pcinpact qui est, me semble-t-il, quand même aussi une bonne source d’information. Ceci dit, l’objectif exprimé par ce chiffre c’est de vouloir dire qu’il y a « beaucoup » de gens qui s’intéressent à facebook … peu importe le nombre exact 😉

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  3. Tu fais bien le tour de la question. En effet Facebook a été adopté très rapidement par une masse importante de gens qui n’avait pas de site perso ou de blog et qui maintenant ont une tribune sur le web et cela crée une explosion de transparence car les gens mettent souvent plus d’info qu’ils ne le voudraient en s’imaginant que c’est pour leurs amis proches mais ensuite ils acceptent d’autres « amis » parmis des connaissances moins proches à qui ils n’auraient sans doute jamais dit activement ces informations.
    Par contre tu ne parles pas de la question brûlante de la pub ciblée sur Facebook. C’est le rêve de tous les responsable du marketting d’un produit! Facebook a des info très précises sur ses utilisateurs: age, sexe, statut relationnel, intérêts, positions politiques, religiuses, etc. C’est un rêve devenu réalité pour faire de la PUBLICITE CIBLEE.
    Voir l’article de Libé: http://www.liberation.fr/actualite/

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  4. Oui, je sais … effectivement je ne parle pas de ce problème, mais à ce sujet là j’ai conseillé dans mon dernier commentaire d’aller faire un tour dans le dossier dédié à facebook ici : http://www.infos-du-net.com/actuali

    Mais tu fais bien de le souligner car ça fait également partie des problèmes engendrés par cette structure.

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